Deux poids, deux mesures

Pourquoi Boualem Charef, l'entraîneur de l'USMH a-t-il écopé de la peine de six mois de suspension ' Une très sévère sanction en comparaison de ce qui est prononcé ça et là le long de la saison sportive.
Même si cette sanction va être revue à la baisse, il reste qu'elle est classée dans le registre des deux poids, deux mesures. Des entraîneurs, des présidents et même des joueurs ont fait pire que lui mais n'ont jamais été sanctionnés. Les exemples font pignon sur rue et on peut en citer quelques-uns pour étayer nos assertions. Hannachi, le président de la JSK a descendu en flamme le patron de notre football, Mohamed Raouraoua, autant que le président du CSC, Boulahbib, qui n'a pas non plus été tendre avec le président de la FAF. Aucun des deux présidents n'a été sanctionné malgré leurs incartades avérées. Il est maintenant utile de rappeler ces deux affaires qui, à l'époque, ont défrayé la chronique mais étouffées une fois la polémique terminée. Comme bénéficiant de l'immunité, ces deux présidents n'ont jamais été inquiétés contrairement à Boualem Charef, l'un des entraîneurs les plus qualifiés et compétent du pays, sacrifié pour avoir dit les quatre vérités à un arbitre. Quand bien même cet entraîneur est blâmable pour sa réaction, la lourde sanction est, en revanche, inexplicable. La LNF est tout aussi blâmable pour sa politique des deux poids, deux mesures. Même si Boualem Charef mérite d'être sanctionné, il est tout de même étrange que la LNF ne se manifeste pas dans des cas encore plus graves. Fermant les yeux pour les uns et prompte à frapper d'une main de fer pour certains autres. L'entraîneur d'El-Harrach qui accomplit un excellent travail dans son équipe mérite de la considération autant que tous les autres, dirigeants, entraîneurs et joueurs, jamais inquiétés même s'ils sont coupables de faits encore plus graves. La LNF doit certainement revoir sa copie et mettre tout le monde sur le même pied d'égalité.