Algérie

Sonatrach a-t-elle fait le mauvais choix '



Sonatrach a-t-elle fait le mauvais choix '
Nous voilà, une fois de plus, face à un problème de communication. Le football, c'est encore lui qui revient bras dessous, bras dessus avec le professionnalisme. Mais de quoi souffre-t-il ce couple ' Les saisons passent et les rideaux tombent. Certains se sentent forts par rapport à ce qu'ils avaient prédit, d'autres cherchent le meilleur code pour tenter de justifier leur mauvaise analyse.
Sonatrach aurait-elle fait le mauvais choix, plutôt opté pour une mauvaise stratégie de communication ' Dure de répondre à cette brûlante question qui secoue et provoque à la fois les clubs de football. Il y a ceux qui collent cette situation à un contexte d'agitation, dont certaines disciplines sportives seraient malheureusement condamnées à vivre ' et donc à végéter. Le professionnalisme est une fois de plus entré en piste. Mais voilà qu'à peine croit-on entrevoir une embellie que les nuages s'amoncellent. Et la bourrasque d'emporter les premières fondations du renouveau et de la relance. Fatalité ' Non. Evitons d'y voir une calamité naturelle pour désigner la véritable origine du malaise persistant, et qui ne pourra en aucun cas être circonscrit sans un changement radical dans l'approche de la gestion sportive. Ainsi 4 clubs vont «rouler» avec du Sonatrach, d'autres risquent de ne plus pouvoir arriver au but. Voilà ce qui justifie toutes ces questions qui arrosent ce monde sportif. Dont l'une est là, celle qui risque de pousser les autres clubs à aller vers un boycott, et en l'occurrence, «pourquoi eux et pas nous '» Ceci dans le cas où dimanche ou lundi prochain, rien n'est décidé lors de la réunion qui se tiendra au niveau du ministère de la Jeunesse et des sports. Le président du Forum des clubs professionnels (FCP), Abdelkrim Yahla est, quant à lui, décidé à arracher des éléments de réponses aux interrogations qu'il sème. A défaut, il n'exclurait pas le recours au boycott du championnat, dans le cas où les clubs qui souffrent du manque de moyen, notamment finance, ne trouveraient pas échos auprès des pouvoirs publics. A un confrère, il dira «je me suis donné à fond pour que tous les problèmes soient résolus. Si certains présidents ne marchent pas avec nous, je suis prêt cette fois-ci à me retirer, car moi aussi j'ai un club à gérer que j'ai délaissé à cause de mon engagement avec le FCP». Il ne se limitera pas à cette déclaration puisqu'il souligne avec force «qu'à l'avenir, je ne me réunirai plus avec les gens qui n'ont pas de pouvoir de décision, je ne le ferai qu'avec les décideurs». Voilà une position qui risque de faire tâche d'huile. Mais alors pourquoi notre football est-il aussi fiévreux, quel type de virus traîne-t-il, notamment depuis l'introduction du professionnalisme ' Le président du FCP ne disait-il pas à notre confrère «les clubs doivent tous bénéficier de l'aide de l'etat, car leur situation financière ne leur permet pas de faire face aux exigences de la compétition. Cela ne peut plus durer». D'où, finalement, cette légitime interrogation : le sort d'une discipline ne serait-il pas mieux garanti dans le cadre d'une gestion assurée par la tutelle ' Evidemment, par réflexe démocratique, un tel choix ferait se dresser des consciences éprises de sentiments de justice et d'égalité et souhaitant la représentativité de toute instance dans la gestion d'une discipline sportive. La réaction de la tutelle est à mettre sur le compte d'une juste réflexion qui vise à clarifier les choses et permettre à tous les clubs d'occuper le même fauteuil, surtout pas un strapontin. Il faudra donc attendre ce dimanche ou au plus tard lundi pour commenter les décisions qui sortiront de la réunion avec le ministre de la Jeunesse et des sports, le président de la fédération algérienne de football (FAF), Mohamed Raouraoua et les représentants des clubs. Le dossier du professionnalisme occupera le centre des débats, a révélé mardi le président du Forum des clubs professionnels (FCP), Abdelkrim Yahla. «cette réunion va nous permettre de faire une évaluation des derniers événements et tracer une stratégie pour l'avenir», a affirmé à l'APS, le premier responsable du FCP. Alors que le ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Tahmi, avait réitéré l'engagement de l'Etat à accompagner les clubs algériens pour l'application du professionnalisme, se disant, «optimiste» quant à l'idée d'aller vers un «véritable» professionnalisme en Algérie. Enfin, Yahla reconnaît que la «majorité des problèmes soulevés par les clubs ont pu être réglés, à l'exception des subventions allouées par l'Etat». Mais il a réitéré son refus de voir «la Sonatrach racheter des clubs aux dépens d'autres», qualifiant de «deux poids, deux mesures», cette procédure, avant d'appeler à «réparer cette injustice». Enfin, le président du WA Tlemcen a écarté «pour le moment», l'idée de recourir au boycott du championnat, «tant que la rencontre avec le ministre n'a pas encore eu lieu».



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