Algérie

Désherbage en zones intermédiaires dans cinq wilayas de l’Ouest : Sur 135.000 ha, seuls 1400 sont traités




Les chiffres qui trahissent l’administration Les chiffres pessimistes avancés hier lors de la journée d’explication et de mobilisation des acteurs de l’agriculture sur le désherbage des céréales, interpellent les responsables de l’agriculture si l’on considère que, sur 135.000 ha de terres céréalières situées en zones intermédiaires dans les wilayas d’Oran, de Sidi Bel-Abbes, Tlemcen, Aïn Témouchent et Saïda, seuls 1400 ha ont été traités. Pire, beaucoup de parcelles, situées dans d’autres zo-nes et dont le taux de salinité nécessite le désherbage, n’ont pas été traitées, déplore un cadre central du ministère de l’Agriculture avant d’appeler à une grande mobilisation des acteurs, à savoir les directeurs des services agricoles, les délégués de daïras, les subdivisionnaires et les inspecteurs à être présents au niveau du terrain. A plus forte raison, dit-il, que cette opération de désherbage nécessite une plus grande sensibilisation et une mobilisation sans faille, en raison du choix stratégique fait par notre pays, compte tenu des enjeux alimentaires. La trajectoire à suivre par tous pour le développement de la céréaliculture, fit-il remarquer, est la mise à niveau de ce programme d’évaluation qui doit être suivi sur le terrain avec un BRQ quotidien que doivent transmettre les directeurs des services agricoles à leur tutelle afin de lui permettre de suivre l’évolution de cette opération. Pour autant, la réalité est là pour dire que la profession est au demeurant mal encadrée, et ce, malgré l’existence d’un dispositif à titre préventif pour encadrer les fellahs et les aider à dynamiser ces opérations d’entretien et de désherbage, comme l’a reconnu, implicitement, M. Moumen, directeur du contrôle technique des services agricoles au ministère l’Agriculture avant de donner le ton à cette journée technique. D’autre part, M. Moumen a préféré faire l’économie sur les dysfonctionnements existants dans les différents systèmes d’information, notamment au niveau de cette filière. En fait, la question qui se pose est de savoir si ce sont les fellahs qui fuient l’administration des services agricoles ou est-ce l’administration qui ne vient pas à leur rencontre. Autrement, comment peut-on réussir cette indispensable opération, en l’absence du suivi des itinéraires techniques qui fixent les rendements. Des rendements à hauteur de 50% pour un rendement de moins de 15 quintaux à l’hectare. En attendant les nouveaux réglages à apporter afin d’insuffler une dynamique à cette filière, considérée comme locomotive de la croissance, ce sont toutes les institutions, à commencer par les instituts de formation, l’administration et les agriculteurs, qui ont besoin de travailler en cohérence d’équipe, selon un calendrier précis. Dans ce contexte, les cadres des instituts de formation, confinés dans leurs bureaux, sont appelés à chausser leurs bottes pour donner des conseils techniques aux agriculteurs. Et c’est peu dire lorsqu’on sait qu’une région aussi nourricière que celle de l’Ouest du pays n’arrive pas à nourrir ses habitants, comme en convient M. Ould Hocine, président de la Chambre nationale de l’agriculture, présent au rendez-vous d’Oran.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)