Algérie

Des moyens d'entretien dérisoires




Des moyens d'entretien dérisoires
Les maisons cantonnières sont inefficaces devant l'importance du réseau routier de la wilaya d'un linéaire total de 4.805 km.L'entretien du réseau routier et des infrastructures d'accompagnement dans la wilaya de Tizi Ouzou bute sur le problème de l'inefficacité des opérations menées par les maisons cantonnières. Ce constat est expliqué par l'état de délabrement des axes routiers qui se dégradent à force de subir les agressions du climat. Ces infrastructures sont chargées de s'occuper de la réparation des routes nationales et les chemins de wilaya, afin de préserver le patrimoine régulier qui consiste à assurer un service d'entretien quotidien le long des tronçons routiers, notamment la réparation des nid-de-poule, des accotements de la chaussée, chaulage et peinture sur ouvrages d'art, désherbage, ouverture et assainissement des fossés, déneigement pendant les intempéries et la réparation des panneaux d'indication et de signalisation routière.Néanmoins, les autorités doivent mettre les moyens nécessaires à même d'assurer un entretien permanent efficace, sachant que la wilaya dispose d'un linéaire de 617 km de routes nationales et de 640 km de chemins de wilaya. Il existe une dizaine de maisons cantonnières implantées à travers le territoire de la wilaya. Elles relèvent des subdivisions des travaux publics (DTP). A ce propos, une source de la DTP indique qu'en 2013, «4 infrastructures installées à Draâ El Mizan, Ouacifs, Tizi El Djemaâ (Ain El Hammam) et El Kelaâ (Tigzirt) ont été réhabilitées, alors que 6 autres ont été construites à Ain El Hammam, Tadmait, Boghni, Azazga, Azeffoun et Tamda.»Cependant, il y a lieu de se demander si ces infrastructures fonctionnent régulièrement sur le terrain sachant qu'elles ne sont dotées que de moyens dérisoires pour mener à bien les tâches qui leur échoient. Hormis les maisons cantonnières de Aïn El Hammam, Ouacifs et Drâa El Mizan, qui, quant à elles, disposent d'engins de déneigement, utilisés pour les opérations de désenclavement des villages touchés par les intempéries.A ce propos, un habitant du village El Kelâa (Tigzirt), localité située à l'intersection de la RN 72 et le CW 37, dira : «Le service au niveau de la maison cantonnière installée dans notre village est très réduit. Le personnel est limité et les outils utilisés dans l'entretien sont dérisoires (pioches, pelles, brouettes?). Je conçois mal comment un seul cantonnier puisse s'occuper à lui seul, avec des moyens insignifiants, du nettoyage de tout un tronçon qui s'étend sur des kilomètres. Les pouvoirs publics déboursent des milliards pour construire des infrastructures routières mais ne mettent pas les moyens pour les entretenir», déplore notre interlocuteur.Notre source à la DTP fera remarquer que «l'implantation des maisons cantonnières se fait de manière stratégique où les agents d'entretien (cantonniers) sont recrutés parmi les citoyens qui habitent près des axes routiers. Néanmoins, il nous faudra beaucoup de moyens humains et matériels et nous devons réhabiliter d'autres anciennes infrastructures vétustes, telle que celle de Yakouren, pour assurer un tant soit peu un entretien efficace de l'important linéaire routier dont dispose notre wilaya», a-t-il conclu.







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