Aïn El Hammam

Le pavillon des urgences (PU) de l'EPH de Aïn El Hammam commence à montrer ses limites face au nombre important de malades qui y convergent quotidiennement. Construite sur plusieurs niveaux, dans les années 1980, la structure devait remplacer l'ancien dispensaire peu fonctionnel.Les nombreux cas relevant des services des urgences étaient alors pris en charge aisément. Elle recevait même des malades en consultation de médecine générale et prodiguait de petits soins qui relèvent actuellement des prérogatives des salles de soins. Cependant, avec la progression rapide de la démographie, le PU qui arrive difficilement à prodiguer les premiers soins est souvent débordé, de jour comme de nuit. Les deux médecins de service, parfois un seul, et les infirmiers se bousculent dans des locaux trop exigus pour l'exécution convenable de la tâche qui leur est dévolue.Le travail de nuit n'est guère aisé pour l'équipe de garde. La consultation ne dure souvent que quelques minutes car dehors les impatients ne cessent de manifester leur mécontentement à force de cris et de gesticulations à la limite de l'agression. Certains sont là depuis une heure ou plus. Même si certains cas s'avèrent bénins, d'autres semblent très mal en point comme en témoignent leurs gémissements. Pourtant, pour baisser la tension qui s'exerce sur l'hôpital, des salles de soins sont disséminées à travers les quatre communes de la daïra.Mais les malades des villages, même les plus éloignés, préfèrent se rendre à l'hôpital plutôt que de se faire consulter près de chez eux dans les unités de soins de proximité. Ce qui ne manque pas de créer une pression sur le personnel de garde, contraint de prendre en charge les urgences et les petits bobos sans gravité. La seule salle d'attente où s'abritaient les patients a été annexée par le service pour servir de seconde salle de consultation.