Algérie

Des lendemains qui déchantent Edito : les autres articles


Des lendemains qui déchantent                                    Edito : les autres articles
D'autres jours sombres attendent-ils l'Algérie ' Tour à tour, des responsables algériens, et pas des moindres parce qu'ils savent ce qu'ils disent, laissent entrevoir des jours moroses sur le plan économique. Il s'agit du ministre des Finances, Karim Djoudi, du gouverneur de la Banque centrale, Mohamed Laksaci, du ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi, et le dernier en date, Abdelhamid Zerguine, PDG de Sonatrach. Les quatre personnalités les mieux placées pour appréhender la réalité prédisent un ralentissement sensible de notre économie, si la baisse du prix du baril de pétrole, qui tourne actuellement autour des 100 dollars, venait à se poursuivre. Leur cri d'alarme n'est pas fortuit, alors que nos réserves en devises sont évaluées à environ 180 milliards de dollars, parmi les plus élevées au monde. On les comprend facilement parce que la croissance est soutenue exclusivement par le secteur des hydrocarbures.
Aucune explication n'a été fournie pour justifier ce pessimisme. L'Algérie s'était toujours montrée sereine quand le baril tournait autour des 40-50 dollars ; il était nettement moindre dans les années 1980 et 1990 ; il a repris son envol autour des années 2000. Quand Bouteflika a été intronisé, en 1999, le baril était à 37 dollars et son prix n'a cessé de grimper depuis. Même la loi de finances est calculée sur la base d'un prix de 37 dollars. Depuis qu'il a été installé, le locataire d'El Mouradia a engagé l'Algérie dans des dépenses faramineuses, qui cachaient en fait une vaste opération de rapine et une corruption unique en son genre, où même le fils inculte d'un ministre MSP pouvait se sucrer avec une extraordinaire facilité. Tous les projets engagés ont connu des surcoûts hors normes, comme par exemple l'autoroute Est-Ouest dont le scandale n'a pas encore livré tous ses secrets.
En outre, pour avoir la paix sociale et piller en toute quiétude, le pouvoir, incapable de créer des richesses et de relancer la machine économique, s'est mis à augmenter les salaires de façon inconsidérée avec de surprenants rappels, alors que les salariés n'en demandaient pas tant. Des augmentations malheureusement rognées par une honteuse inflation.
Le pouvoir est-il en train de paniquer parce que le pétrole a un peu baissé ' Il a vidé les caisses de l'Etat et continue de le faire avec des dépenses de prestige, comme la construction d'une mosquée décidée uniquement pour assouvir le plaisir d'un seul homme.
Quand elle était dirigée par des hommes courageux et intègres comme Mohamed Boudiaf et Liamine Zeroual, l'Algérie affrontait la tête haute la gestion des problèmes avec seulement un baril à 15 dollars. Aujourd'hui, elle est entraînée contre son gré dans des engagements qu'elle n'est plus en mesure de tenir. Cela s'appelle un crime contre l'économie nationale qui doit être puni.
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