Algérie

des intellectuels réclament son maintien à Bouira Salon national du livre amazigh


des intellectuels réclament son maintien à Bouira                                    Salon national du livre amazigh
Un groupe d'intellectuels, des écrivains en tamazight pour leur majorité, désapprouvent la décision du Haut commissariat à l'amazighité (HCA) de délocaliser le Salon national du livre et du multimédia amazighs qui se déroule à Bouira et dont l'édition
de cette année est prévue à Béjaïa.
L'appel demandant le maintien de ce salon à Bouira est signé par les écrivains, éditeurs et universitaires Brahim Tazaghart, Tahar Ould Amar, Salem Zenia, Abdesselam Abdennour, Djamel Arezki, Athmane Tazaghart, journaliste, Mourad Ouchichi, enseignant universitaire, Akli Kbaïli et Malek Houd. Dans leur requête au SG du HCA, les signataires considèrent que si cette délocalisation est maintenue, «Bouira serait dépossédée de la seule manifestation culturelle d'envergure nationale qu'elle abritait jusque-là». Plus que cela, elle «concourrait à disqualifier la dimension amazighe déjà fragilisée dans cette wilaya, s'agissant notamment de l'enseignement qui se débat dans des problèmes énormes». Son maintien, par contre, contribuerait, soutiennent-ils, «à, au-delà de rendre visible la création, renforcer un espace riche par sa pluralité et surtout à promouvoir (et c'est le rôle du HCA) tamazight en dehors de Béjaïa et Tizi Ouzou».
Repositionnement et entraves
«Si les organisateurs ont péché par leur incapacité à communiquer et à créer l'intérêt autour de l'événement, ses partenaires, aussi bien les pouvoirs publics que le tissu associatif, ont, depuis l'avènement du Salon du livre et du multimédia, brillé par leur démission en termes d'implication concrète», constatent les pétitionnaires qui s'interrogent toutefois est-ce que «le HCA a fourni les efforts nécessaires pour impliquer le mouvement associatif dans l'organisation de cette manifestation '» Ce collectif interpelle même le mouvement associatif de la wilaya de Bouira duquel il espère voir un positionnement par rapport autant à cette décision de délocalisation qu'aux entraves retardant l'enseignement de tamazight.
Plus qu'un problème organisationnel, ce Salon serait victime du «timing retenu et l'inertie des canaux de communications». «Face à cette situation, n'y aurait-il pas d'autres solutions que celle d'affecter ailleurs la manifestation '» s'interrogent-ils, suggérant que le HCA, en tant qu'institution rattachée à la présidence de la République, a les moyens de faire en sorte que ce Salon réussisse à Bouira. «A la veille du cinquantenaire de l'indépendance, l'Algérie doit cheminer résolument vers la reconnaissance de tamazight comme langue officielle, au lieu d'enregistrer des remises en cause qui ne militent nullement pour la stabilité et la cohésion de la nation dans un moment historique sensible et crucial», concluent les pétitionnaires
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