Algérie

Des déchets hospitaliers et des interrogations



Des seringues, des flacons de médicaments trouvés, jetés dans la nature, aux abords du centre hospitalier universitaire ont, à maintes reprises, fait monter nombre d'associations pour signaler les dangers que cela peut constituer; un danger sur la santé publique et l'environnement.

«On trouve, un peu partout, ce genre de déchets qui sont un risque certain aussi bien pour les malades que pour les visiteurs», indiquent des habitants qui redoutent particulièrement certains déchets nocifs qui peuvent échapper à la vigilance. La question a été posée au service du centre anti-cancéreux (CAC) du centre hospitalier universitaire de Constantine. M. Abdessalem Brihmat, chargé de la gestion des opérations d'élimination des déchets, très rassurant quant aux risques, souligne «qu'en la matière son service suit les recommandations de l'agence internationale à l'énergie atomique (AIEA).» Il ajoutera même «qu'un surcroît de précautions sont prises dans le cycle de l'élimination des éléments radioactifs stockés au service du centre anti-cancéreux.

Les déchets liquides autant que solides, sont soumis à une vigilance accrue et à un stockage plus long que celui conseillé par l'AIE et ayant cours dans nombre d'autres pays. En tout cas, dira-t-il, face au danger de la radioactivité, le service est organisé selon une délimitation de zones répondant aux impératifs édictés par trois règles de protection: la barrière, la distance et le facteur temps. Ainsi l'endroit le plus dangereux, soit le «labo chaud» où se prépare la radioactivité, est situé au point le plus reculé (au fond) du couloir du service, le plus loin possible des «visiteurs».

Concernant les déchets radioactifs, leur stockage est fonction du temps nécessité par la réduction de leur activité qui, elle-même, est définie par la périodicité du radio-élément. Ils sont stockés dans une chambre blindée pour une période équivalent à 10 fois celui au bout duquel sa radioactivité diminue de moitié. Le produit n'est retiré de la «chambre blindée» qu'une fois cette période accomplie.

Concernant les déchets liquides des personnes hospitalisées, ils sont récupérés dans deux grandes cuves situées à l'extérieur des bâtiments du service. Ce n'est que bien après que ces déchets sont mélangés au réseau d'évacuation public».

Et M. Brihmat de remarquer que ce dispositif n'est, en fait, qu'une précaution supplémentaire. En ce qui concerne les autres déchets des divers services du CHU, on nous indique «qu'ils sont collectés et stockés dans des bacs spéciaux coloriés, placés dans les salles de soins des divers services. Ils sont récupérés et déposés régulièrement pour êtres ensuite incinérés».

Toujours est-il que ces réponses qui se veulent rassurantes, n'expliquent toujours pas l'existence de ce que signale le public et les associations.





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