Algérie

Dernière ligne des consultations sur la Constitution


Dernière ligne des consultations sur la Constitution
Abordant la dernière semaine des consultations sur la révision constitutionnelle, Ahmed Ouyahia a reçu, hier, au niveau de la présidence de la République, deux représentants de formations politiques. Le président du Parti national algérien (PNA), M. Youcef Hamidi, a ainsi proposé, au ministre d'Etat, directeur de cabinet de la présidence de la République, de remplacer le Conseil constitutionnel par une Cour constitutionnelle.Pour Youcef Hamidi, «la Cour constitutionnelle doit comprendre treize membres au lieu de douze où le président sortant y sera membre d'office». Le chef du PNA a par ailleurs formulé d'autres suggestions dont la limitation du mandat parlementaire à deux, l'officialisation de la langue amazighe et la constitutionnalisation du Front de libération nationale (FLN) et le martyr en tant que patrimoines et symboles de la nation. Reçu, à son tour, par Ahmed Ouyahia, le président du Front national des indépendants pour la concorde (Fnic), M. Yassine Lekal, a plaidé pour l'instauration d'un régime semi-présidentiel. Dans sa déclaration à l'issue de la rencontre, M. Lekal a relevé avoir «mis l'accent sur la nécessité de clarifier les prérogatives du président de la République et celles du Premier ministre, qui doit être issu de la majorité parlementaire».En sus de «l'importance de l'alternance au pouvoir et la séparation des trois pouvoirs (législatif, exécutif et judiciaire)», le président du Fnic s'est dit favorable pour «une justice forte et indépendante qui permettra au juge d'être indépendant dans l'exercice de ses fonctions, et l'indépendance du Conseil supérieur de la magistrature». En fin de journée d'avant-hier, l'ancien chef du gouvernement s'est entretenu avec le président du parti des Fidèles à la patrie (PFP), Mostafa Kamel. Ce dernier a proposé que soit réhabilité le principe de limitation de mandats dans la future loi fondamentale.«Nous sommes pour une limitation du nombre de mandats présidentiels à deux mandats d'une durée de sept ans chacun», a-t-il déclaré au terme de son entrevue avec Ahmed Ouyahia. Le patron du PEP, repris par l'APS, a fait savoir que «son entretien avec M. Ouyahia avait porté notamment sur les articles contenus dans le projet de révision de la Constitution proposé par la présidence de la République, notamment ceux relatifs aux libertés individuelles et collectives, ainsi qu'aux droits de l'Homme».Baghdad Halimi, président du Parti algérien pour la liberté et la démocratie (Pald), a été, lui aussi, reçu par Ahmed Ouyahia. Ce dernier a plaidé, à l'occasion, de faire de la Déclaration du 1er Novembre 1954 la «référence» et le «préambule» de la Constitution. Le chef du Pald a soutenu que «la Déclaration du 1er Novembre 1954 constitue en elle-même la première Constitution algérienne qui définit les contours de l'Etat algérien. C'est la référence et le préambule de toutes les Constitutions passées et à venir de l'Algérie». Pour lui, «c'est cette déclaration qui avait défini les caractéristiques de l'Etat algérien en précisant dans son contenu qu'il s'agit d'un Etat républicain, musulman, pluriel et dont la langue est l'arabe». S'agissant de la construction de l'Etat, l'hôte d'Ouyahia a estimé que «52 ans ne suffisent pas pour construire un Etat ou élaborer une Constitution idéale, cela reste une durée insignifiante dans la vie des peuples et des nations».R. I.


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