Algérie

Décès de l’acteur français Philippe Noiret



Une grande figure du cinéma s’en va Le comédien Philippe Noiret, une grande figure du cinéma français, s’est éteint, jeudi, à l’âge de soixante-seize ans. Philippe Noiret, c’est d’abord un comédien du théâtre. En 1953, grâce à Gérard Philipe, il entre au Théâtre national populaire (TNP), alors dirigé par Jean Vilar, où il jouera plus de trente pièces. Mais c’est une carrière cinématographique de plus de 120 films qui fera de lui l’une des plus grandes figures de toute une génération de comédiens. Son premier rôle au cinéma, il l’obtiendra en 1956 dans le film «La pointe courte» d’Agnès Varda mais il devra attendre 1960 pour s’imposer au cinéma grâce au film «Zazie dans le métro» de Louis Malle. Il jouera ensuite les seconds rôles dans une dizaine de films. En 1968, le film réalisé par Yves Robert «Alexandre le bienheureux», où il incarne un paysan ganache et bucolique, le révèlera alors au grand public. Le succès du film le poussera à abandonner le théâtre pour se consacrer exclusivement au cinéma. Ce sera le début d’une impressionnante carrière cinématographique en France et à l’étranger sous la direction des plus prestigieux réalisateurs, notamment Alfred Hitchcock «L’étau» 1969, Marco Ferreri «La Grande Bouffe» 1973 qui fera scandale au Festival de Cannes, Ettore Scola «La Famille» 1987, Giuseppe Tornatore «Cinema Paradisio» 1990 et bien d’autres. Sa carrière cinématographique lui vaudra des distinctions. Son rôle dans «Le Vieux Fusil» de Robert Enrico lui fera obtenir un César du Meilleur Acteur en 1976. Il recevra un second César en 1990 pour «La vie et rien d’autre» de Bertrand Tavernier. Philippe Noiret est connu comme un acteur possédant un remarquable art de composition et qui ne s’est jamais laissé enfermer dans un type de personnage. Sa carrière est marquée par une généreuse palette de personnages: le benêt, le paumé, le juge, le tendre, le ripou...Sa bonhomie flegmatique fera de lui un comédien incontournable dans les comédies du cinéma français qui connaîtront un grand succès, notamment «Les ripoux» de Claude Zidi (1984) où s’illustrera le duo Philippe Noiret -Thierry Lhermitte et dont le fulgurant succès donnera lieu à une suite du film en 1989, puis une autre en 2003. Philippe Noiret fera une carrière en Italie où il travaillera essentiellement sous la direction de Mario Monicelli («Mes chers amis», «Pourvu que ce soit une fille») et sera l’acteur fétiche de certains réalisateurs français comme Bertrand Tavernier (« L’Horloger de Saint-Paul», 1973; «Que la fête commence», 1974), Yves Boisset («L’Attentat», 1972; «Un taxi mauve», 1977) ou encore Philippe de Broca («Les Caprices de Marie», 1970; «Tendre poulet», 1977). Philippe Noiret sera moins sollicité par le cinéma durant les années 90, ce qui le poussera à remonter sur les planches. Il sera distribué dans la pièce «Les côtelettes» de Bertrand Blier qui sera adaptée au cinéma en 2003. La même année, Michel Boujenah fait appel à lui pour son film «Père et fils» qui le fera renouer avec le succès. En 2005, il est distribué dans la comédie policière «Edy» de Stéphan Guerin-Tillié où il partage l’affiche avec François Berléand. Philippe Noiret demeurera l’un des rares acteurs français à avoir soutenu une aussi longue carrière internationale.
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