Dans le sillage de la saisie de 25 q de kif à Ghazaouet

Nouvelle prise de 91 kg de kif à Boukanoun Quelques jours seulement après la prise des 2.540 kilos de kif traité et l’arrestation de deux membres d’un dangereux réseau de trafic de drogue à Ghazaouet et grâce au dispositif mis en place, les garde-frontières en poste à Boukanoun, dans la daïra de Marsat ben M’hidi, ont porté, ce week-end, un nouveau coup aux narcotrafiquants. Lors de cette nouvelle opération, 91 kilos de kif traité que les trafiquants essayaient d’introduire en Algérie ont été saisis. Selon nos sources, les investigations se poursuivent pour remonter aux barons qui tirent les ficelles et les dividendes de ce trafic particulièrement dangereux pour l’économie nationale et la santé publique. Coïncidant avec la prise des 2,54 tonnes de kif traité, cette nouvelle affaire a permis l’arrestation, à Ghazaouet, de nombreux individus parmi lesquels des repris de justice, et donné lieu à des perquisitions dans des dépôts situés à Hammam Chigueur. Selon diverses sources, la région frontalière comprise entre Bab El-Assa et Ben M’hidi, en passant par la zone de Boukanoun, s’est transformée en marché libre où se pratique le troc, essentiellement des drogues, carburants et psychotropes. Devant de tels développements et en raison des pratiques de la maffia qui exploite ce créneau, la mission des services de sécurité s’est davantage compliquée, estime-t-on. Nos sources rappellent qu’il fut un temps où les trafiquants de drogues faisaient parvenir par voie terrestre leur marchandise à Oran, et qu’il ne s’agissait alors que de quelques kilogrammes. Aujourd’hui, fait-on remarquer, la maffia recourt au port de Ghazaouet pour faire parvenir son poison en Espagne, et que pour les besoins de la cause les narcotrafiquants font désormais appel à des moyens sophistiqués pour transporter leurs produits de Ghazaouet vers l’Europe. Aux confins algéro-marocains et suite à la prise des 2,54 tonnes, c’est l’état d’alerte maximum au niveau des zones frontalières où un dispositif draconien est mis en place sur les voies de communication en prévision d’éventuelles tentatives des narcotrafiquants qui estiment avoir le vent en poupe tant en mer et sur les voies terrestres. La situation étant ce qu’elle est, il n’est pas non plus exclu que la maffia exploite les airs, comme cela a été le cas dans la capitale où les services de sécurité ont saisi de l’héroïne. Fadéla Z.