Algérie

Le prévenu condamné à la perpétuité


Il tue son cousin et le brûle pour dissimuler le crime Lors de son audience de mercredi après-midi, la Cour criminelle d’Oran a condamné le dénommé A.M., accusé d’homicide volontaire, à la perpétuité. Les faits de cette affaire remontent au début de l’année passée. Le jour des faits, deux jeunes cousins, le prévenu et la victime, qui commerçaient au niveau de la Ville nouvelle, avaient mis au point un projet pour quitter le pays. Pour arriver à quitter facilement le territoire national, ils avaient eu recours à l’élaboration de faux papiers leur permettant de mettre à exécution le plan. Cependant, la victime, ayant changé d’avis, a détruit les faux documents en sa possession. Quelques jours plus tard, le mis en cause apprendra les faits, et entrera dans une colère noire. Le jour du drame, A.M est allé à la rencontre de son cousin et lui a demandé de l’accompagner à la Sebkha, où, prétendit-il, une fille l’attendait. Cette dernière, lui expliquera-t-il, fera partie du voyage. Une fois sur place, A.M. lui portera un coup de couteau au niveau du cou. Il ne s’en tiendra pas là et ira jusqu’à asperger le cadavre d’essence avant d’y mettre le feu. Une semaine plus tard, alors que les parents de la victime avaient signalé sa disparition, sa dépouille est découverte calcinée et en état de décomposition. Autopsiée au niveau du service de médecine légale, la dépouille livrera son secret et le rapport conclura que le décès est dû au coup de couteau que la victime a reçu. Une enquête est alors ouverte et les investigations aboutiront à l’arrestation de A.M. au domicile duquel une perquisition est faite et les baskets de la victime, maculées de sang, découverts. D’autre part, plusieurs témoins ont confirmé avoir vu A.M et la victime ensemble le jour du drame. Présenté devant le magistrat instructeur du tribunal, le mis en cause réfutera les griefs retenus contre lui. Concernant les baskets trouvées chez lui, il essayera de faire croire qu’elles lui appartiennent même si la pointure diffère de la sienne. Appelé avant-hier à la barre, A.M. maintiendra ses premières déclarations, jurant qu’il n’a jamais tué son cousin. Cependant, parmi les témoins cités, un mineur expliquera à l’assistance qu’en plus de les avoir vus ensemble, il a surpris une discussion qui tournait autour d’une fille qui attendait A.M. au niveau de la Sebkha. Lors de son réquisitoire, le représentant du ministère public a requis la perpétuité. La défense plaidera non coupable et demandera l’acquittement de son mandant, pour manque de preuve tangible. A l’issue des délibérations, A.M. a été reconnu coupable et condamné à la peine requise.


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