Algérie

Conjoncture pétrolière



Les stocks font baisser les prix Les prix du pétrole ont, durant la semaine qui vient de s?écouler, poursuivi leur mouvement à la baisse en se situant aux alentours de 50 dollars le baril, après la hausse qui les menait vers la barre des 60 dollars le baril. Le mouvement amorcé depuis la journée du mardi 5 avril a fait reculer les prix de près de 8 dollars en moins de 10 jours. Vendredi 15 avril à New York, le Light Sweet Crude a été coté à 50,10 dollars le baril, soit près de moins de 8 dollars de son record atteint lundi 4 avril. Un jour auparavant, il était même descendu sous la barre des 50 dollars, à 49,75 dollars, avant de rebondir. A Londres, le Brent était coté à 51,73 dollars le baril, loin aussi de son record historique de 57,65 dollars atteint le lundi 4 avril, soit près de moins de 6 dollars le baril. Ce mouvement baissier est dû à plusieurs facteurs qui conjugués les uns aux autres ont calmé le marché et fait reculer l?inquiétude d?une pénurie mondiale de pétrole brut ou d?une pénurie d?essence aux Etats-Unis. Déjà, entre la journée des records, celle de lundi 4 avril, et le vendredi 8 avril, les cours avaient amorcé un important mouvement de recul, perdant près de 5 dollars aussi bien à New York qu?à Londres. « Des prix plus élevés ces derniers mois ont ralenti la croissance de la demande de pétrole, mais seulement d?une manière assez modeste », avait indiqué M. Alan Greespan. Une enquête avait déjà révélé le recul net des ventes de 4x4 chez certains constructeurs automobiles suite aux prix élevés atteints par l?essence et ce même si les taxes en la matière sont les plus basses au monde. Une enquête a même révélé que pour les options d?achat, les Américains veulent opter pour des véhicules plus économes en matière d?énergie. Crainte de pénurie Selon M. Greenspan, il y a plus de 200 millions de véhicules sur les routes américaines qui consomment 11% de la production mondiale de pétrole. Si les habitudes des Américains changent même à moyen terme, les inquiétudes sur une pénurie de pétrole se dissiperont à coup sûr. Le mouvement baissier a aussi été encouragé par le président de l?Opep, le ministre du Pétrole koweïtien Ahmed Fahd Al Sabah, qui a estimé, lundi passé, qu?une augmentation de 500 000 b/j aura lieu en mai malgré la chute des cours. Cet avis est partagé par l?Arabie Saoudite, le seul pays qui dispose de capacités additionnelles. Cette deuxième augmentation du plafond de production après celle du 16 mars dernier était déjà prévue pour répondre à la forte demande qui s?annonce pour le troisième trimestre qui précède l?hiver. Pour le président de l?Opep, la demande pour les 10 membres de l?organisation augmentera à 28,5 mbj. Or le plafond de production officiel est à 27,5 mbj. Mais en réalité, la production aurait déjà atteint au mois de mars les 28 mbj, selon plusieurs sources industrielles. De janvier à mars, la production de l?Opep (10 non compris l?Irak) serait passée de 27,5 mbj à 28 mbj environ. L?augmentation serait principalement l??uvre de l?Arabie Saoudite avec 300 000 b/j et de l?Iran avec 100 000 b/j, le Koweït, les Emirats arabes unis et le Nigeria avec environ 50 000 b/j chacun. En réalité, lorsque l?augmentation se fera officiellement, elle viendra confirmer le niveau de production réelle des pays de l?Opep. L?augmentation réelle de la production a rassuré le marché sur l?offre de brut. Et les chiffres sur les stocks américains publiés mercredi 13 avril, qui ont donné des augmentations importantes de stocks de brut, mais aussi une augmentation des stocks d?essence, ont propulsé davantage les prix vers la barre des 50 dollars. Pour faire reculer davantage le spectre de la pénurie, le dernier rapport mensuel de l?Opep publié vendredi indique que l?organisation disposera en 2005 de capacités moyennes de production évaluées à 32,7 mbj, soit 1,6 mbj de plus que l?année dernière, et 3 mbj de plus que ces jours-ci. Ces capacités additionnelles seront disponibles au second semestre et proviendront du Koweït, du Nigeria et des Emirats arabes unis, selon le rapport. Ces chiffres, même s?ils font reculer l?idée de pénurie, indiquent toujours une situation marquée par un équilibre très serré entre l?offre et la demande. Equilibre qui devrait maintenir les prix à des niveaux encore élevés.


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