Algérie - Revue de Presse

Conférence sur le terrorisme



Le Président Bouteflika à Madrid Des recommandations pour lutter contre le terrorisme avec des moyens démocratiques seront contenues dans l?« Agenda de Madrid ». Un document qui sera adopté, demain, à l?occasion de la tenue dans la capitale espagnole d?une conférence internationale sur « la démocratie, le terrorisme et la sécurité », rapporte l?AFP. Un rendez-vous auquel devra assister le Président Bouteflika aux côtés de 23 chefs d?Etat et de gouvernement ainsi que 34 ex-chefs d?Etat. Selon la même source, qui cite les organisateurs, quelque 200 experts venus de 52 pays débattront, du 8 au 10 mars courant, de quatre thèmes : « Les causes du terrorisme », « Comment combattre le terrorisme ? », « Les réponses démocratiques au terrorisme » et « Le rôle de la société civile ». A l?ouverture hier de cette conférence, l?héritier au trône, le prince Philippe des Asturies, a déclaré que « l?éradication du terrorisme, qui n?admet aucune justification, est un objectif prioritaire qui appelle l?unité de tous les démocrates, la mise en ?uvre de tous les instruments de l?Etat de droit et le renforcement effectif de la coopération internationale ». Pourtant, d?après les analyses de certains observateurs répercutées par l?AFP, l?action de l?Union européenne (UE) reste opérationnellement du ressort des Etats membres, comme en témoignent les pouvoirs limités du coordinateur pour la lutte antiterrorisme, Gijs de Vries. Cela même si l?UE tente de s?attaquer aux méthodes informelles de transfert de fonds qui contournent la surveillance du système bancaire. Toujours dans le cadre de sa stratégie de lutte contre le terrorisme, précise l?AFP, l?UE se penche également sur le problème de l?harmonisation des règles de rétention des données téléphoniques et électroniques. Il s?agit, expliquent les experts, d?obliger les opérateurs à conserver pendant au moins un an les données d?une communication (l?expéditeur, le destinataire, le lieu... à l?exception du contenu). Quant à la question de l?échange d?informations, l?UE a décidé qu?au 1er janvier 2008, « toute information devrait être disponible d?un service répressif d?un Etat à un autre ». Or, cette mesure bute sur les limites qu?impose la diversité des droits nationaux de chaque Etat. Mais ce qui préoccupe le plus les responsables européens, c?est de dégager les meilleurs traitements aux fléaux qui alimentent le terrorisme, comme la pauvreté, la malnutrition ou l?analphabétisme. Quant à la coopération Europe-Etats-Unis, Washington relève que celle-ci couvre un champ trop limité, surtout pour la question du partage des renseignements. Plus concrètement, les Américains avancent qu?aucun progrès important n?a été réalisé en matière de partage transatlantique des informations sur les passeports perdus, les indicateurs biométriques ou les visas. Plusieurs critiques sont également établies : des lois inadéquates, des trous dans les législations sur le droit d?asile, de la porosité de certaines frontières et des critères trop stricts en matière de preuves judiciaires rendent difficile la détention de certains suspects. Ceci bien que les Etats-Unis apprécient les mesures prises récemment, comme le traité d?extradition établi en 2003 et la nomination d?un responsable européen pour la lutte antiterroriste. A noter que dans le programme de cette conférence, indique l?AFP, des cérémonies seront organisées vendredi en souvenir des attentats du 11 mars 2004 ayant fait, dans quatre trains de banlieue se dirigeant vers la gare madrilène d?Atocha, 192 personnes tuées et plus 1900 blessés.
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