Algérie

Conférence de presse de Djaballah


«Zerhouni ne m’a rien promis» C’est un Djaballah, voulant visiblement prendre l’opinion publique et la presse à témoin, qui a rencontré, hier, les journalistes pour les informer des résultats de sa rencontre avec le ministre de l’Intérieur à propos du congrès des redresseurs organisé jeudi dernier.  Documents à l’appui, l’ex-chef du Mouvement de la réforme nationale (MRN) s’est employé, tout au long de sa conférence de presse, à démonter les arguments de ses adversaires et à écorcher le ministère de l’Intérieur lui reprochant d’avoir traité avec des dissidents. «Le ministre ne m’a rien promis», annonce-t-il, en revanche, au sujet de son tête-à-tête avec Zerhouni. Djaballah concèdera que cette rencontre était empreinte de «sérieux et cordialité», précisant qu’il a remis au ministre tous les documents prouvant, d’après lui, que Boulahia et ses amis «ne font plus partie du MRN et que leur congrès est frappé de nullité». «Le ministre m’a juste assuré qu’il allait étudier ma requête sur la base des documents que je lui ai remis», a-t-il ajouté. Djaballah, qui ne désespère pas de récupérer son parti, déclare que «son action s’inscrit dans la légalité et le respect des lois de la République». Tout comme il prête à des «milieux officiels, la volonté d’officialiser une affaire interne au parti en lui donnant un caractère légal». Le cheikh ne s’est pas empêché de pointer du doigt le ministère de l’Intérieur coupable, d’après lui, d’avoir «octroyé une autorisation de tenir un congrès à un groupe de personnes exclues du parti et dont la demande émane d’une pseudo commission de préparation du congrès issue d’une réunion du Majliss Echoura tenue au domicile de Mohamed Boulahia». M. Djaballah affirme que le ministère a «outrepassé la loi et les statuts du parti», en ce sens que seul le Majliss Echoura est légalement habilité à saisir le ministère de l’Intérieur pour la tenue d’un congrès. «C’est une façon de faire qui entame la crédibilité de l’Etat», tonne-t-il. Documents à l’appui, Djaballah ajoute que Boulahia et consorts ont réuni le Majliss Echoura le 18 novembre dernier au domicile de ce dernier en présence seulement de 25 membres, alors que les statuts stipulent qu’une telle réunion ne peut avoir lieu sans la convocation du président du parti ou l’aval des 2/3 des membres de cette instance, c’est-à-dire 74 sur les 109 au total. «C’est une catastrophe», martèle Djaballah en évoquant le cas de Mohamed Boulahia propulsé comme premier responsable du MRN par le congrès «alors qu’il a été légalement exclu du parti le 6 mai 2006 suivant un jugement de justice rendu par la cour d’Alger». Et de rappeler que Boulahia a fait l’objet d’une exclusion des structures du MRN via le Conseil de discipline en date du 14 décembre 2004. Djaballah affirme, par ailleurs, qu’il compte réunir sa garde prétorienne mercredi prochain pour arrêter la démarche à suivre dans cette affaire et explorer le moyen de participer aux législatives si le verdict du département de Zerhouni venait à le débouter. Autant dire que le cheikh s’inscrit déjà dans l’après Islah.


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