Algérie

Commerce informel : Des saisies et des mises en fourrière pour les récidivistes




Durcissement du dispositif de lutte contre les points «résiduels» du commerce informel. C'est le mot d'ordre émis, dimanche soir lors d'un briefing de l'exécutif, par le wali d'Oran, Abdelmalek Boudiaf.
Manifestement dépité par des rapports notifiés par des chefs de daïra, mais également par des constats faits par lui-même à la faveur de virées d'inspection, faisant état de persistance de certains points noirs résiduels et/ou de réapparition d'étalages et autres échoppes de fortune sur des axes déjà assainis, le chef de l'exécutif local a enjoint séance tenante les neuf chefs de daïra d'élever d'un cran le niveau du dispositif répressif, leur donnant carrément carte blanche pour procéder, avec le concours des services de la police et de la gendarmerie, à la saisie de la marchandise étalée, la mise en fourrière du véhicule de transport et, le cas échéant, la traduction en justice du contrevenant identifié. «Nous avons assez sensibilisé, il est temps de passer à la sanction. Dorénavant, nous sévirons d'une main de fer contre les récalcitrants et les récidivistes», a averti le wali, demandant aux chefs de daïra, les maires et SG de commune, les directeurs des secteurs urbains, les services de sécurité, entre autres responsables impliqués dans cette mission, de «rester hautement vigilants».
Dans bon nombre d'endroits à travers le territoire de la wilaya, aussi bien dans les périphs qu'en pleins centres-villes, des «débuts» de marchés informels ont refait surface, dans le pourtour des marchés municipaux et sur les artères routières. Profitant d'un certain relâchement évident du dispositif anti-informel, des marchands ambulants ont replanté leur décor çà et là, au vu et au su de tous. Le négoce ne s'exerce plus après le crépuscule, en cachette, mais à longueur de journée, parfois même dans des baraques pignon sur grand boulevard. D'où l'urgence du parachèvement des marchés de proximité, en cours de réalisation ou de réhabilitation, afin de procéder au redéploiement des jeunes recensés dans le sillage de l'opération de résorption des marchés informels. Les autorités locales sont conscientes du danger que représente la persistance de poches résiduelles de commerce clandestin, lequel fait est susceptible de provoquer un retour de manivelle dans le mécanisme d'éradication de ce fléau, d'où d'ailleurs -à juste titre- l'appel à la vigilance du wali.
Dans un autre registre, le chef de l'exécutif a accordé aux maires et SG des 26 communes un délai jusqu'à la fin du mois en cours pour la transmission des fiches techniques des PCD 2013 à leurs daïras respectives. La feuille de route adoptée par le wali en matière de PCD consiste à prendre une longueur d'avance, au niveau du traitement technique et administratif (élaboration de fiches techniques, notamment), par rapport aux délais habituels des PCD de l'exercice suivant (2013 en l'occurrence), de sorte que la wilaya puisse faire la dé-globalisation (NDLR : la répartition des autorisations de programmes globale notifiée par le ministère des Finances, par chapitre et par commune) dès le mois janvier (2013). Il faut noter, dans ce contexte, que grâce au mode d'emploi instauré par l'actuel wali en matière de gestion des plans communaux de développement, Oran enregistre à présent un taux d'achèvement des PCD 2012 des plus satisfaisants à l'échelle nationale, alors qu'auparavant la capitale de l'Ouest « ne savait quoi faire de l'argent qui lui était donné par le ministère des Finances, au titre des PCD, mais pas seulement », pour reprendre un responsable bien au fait des dépenses d'équipement. A la célérité et la diligence dans le traitement des PCD qui caractérisent la méthode « Boudiaf », il faut ajouter les mesures dérogatoires qui lui ont été accordées par le gouvernement, se rapportant aux modalités de gestion et d'exécution des PCD. Cette dérogation a permis en fait au wali de déléguer la gestion des PCD aux directeurs du conseil de wilaya, pour un important lot de programmes inscrits au titre du quinquennat 2005-2009, d'un montant global de l'ordre de 1,6 milliard de DA.


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