Vieux bâti : Des familles d'El-Hamri attendent toujours leurs pré-affectations

Une dizaine de locataires d'un immeuble menaçant ruine sis au 56, rue Hamdane Ali dans le quartier d'El-Hamri ont lancé hier un nouvel appel aux responsables chargés de l'opération du relogement dans le cadre de la résorption de l'habitat précaire pour leur remettre les attestations de pré-affectation qu'ils disent attendre «depuis le mois de janvier passé». «Notre immeuble est classé menaçant ruine. On y habite depuis plusieurs années. On a reçu la visite des membres de la commission chargée de l'opération plus de quatre fois. On a remis des dossiers complets comportant tous les justificatifs requis. Mais à ce jour, aucun des dix locataires de l'immeuble n'a reçu de pré-affectation», affirment-ils dans une lettre remise à notre rédaction. Le plus étrange, ajoutent-ils, «c'est que des membres de la commission communale sont venus à deux reprises à notre immeuble pour remettre des attestations de pré-affectation rédigées aux noms de personnes qui n'habitent pas et qui n'ont jamais habité notre immeuble». Une «erreur» de ce genre pouvait être tolérable si elle avait été commise il y a un an, mais pas après plusieurs mois de recensement, de recours et d'enquêtes, ont-ils ajouté. Des «erreurs» qui ont été signalées immédiatement aux services compétents notamment ceux de la daïra d'Oran, ont-ils souligné. Avant de s'interroger: «Comment peut-on établir des attestations de pré-affectation aux noms de personnes que personne ne connaît, alors que nous, qui habitons l'immeuble depuis une dizaine d'années et qui avons fourni tous les documents exigés, et en plusieurs exemplaires, on nous dit il faut encore attendre ' Vos attestations ne sont pas encore prêtes».
Pour rappel, l'impatience a regagné ces derniers jours les «mal-logés» d'El-Hamri et de Medioni ayant introduit des recours auprès des services concernés. Ils attendent toujours de recevoir ces fameuses attestations de pré-affectation, synonymes du relogement décidé par les pouvoirs publics dans le cadre de la résorption de l'habitat précaire (RHP). Le nombre de cas se trouvant dans cette situation d'attente avoisinerait les 350, selon des chefs de familles rencontrés la semaine dernière devant le siège du secteur urbain d'El-Hamri chargé en collaboration avec les services de la daïra d'étudier ces dossiers de recours. Les familles avaient rappelé qu'au cours du mois de Ramadan dernier, une bonne partie des familles qui attendaient de recevoir leurs pré-affectations ont été régularisées, alors que pour eux, près de 350 familles, on a avancé un délai qui ne dépasserait pas dix jours, soit après la fête de l'Aïd. «Mais jusqu'à ce jour, on attend toujours», soutient-on.