Algérie

Commerce illicite à Bouira



Les premières mesures Les brigades de la police, chargées de débarrasser les rues et les places publiques de tous les commerces non-déclarés et non-autorisés qui prolifèrent dans le chef-lieu de wilaya, ont réussi ces derniers temps à faire partout place nette. Nous applaudissons sans réserve aux résultats d?une telle mesure, dont le but est d?en finir avec le marché informel qui porte un préjudice énorme à l?économie nationale et à la santé du consommateur qui reste exposé au risque de produits contrefaits et souvent périmés. Mais que va-t-on faire de ces personnes qui s?adonnent à ces pratiques commerciales indésirables ? Nombre d?entre eux ne demandent qu?à exercer légalement leur activité. Le plus souvent mariés et ils n?ont que ces activités pour vivre. Leurs démarches auprès des autorités (walis, chef de daïras) pour obtenir des locaux et vendre leurs marchandises n?ont pas abouti, ces autorités gardant selon eux, les portes fermées devant eux. « Au lieu de créer des marchés et des kiosques, les responsables préfèrent construire des prisons et des tribunaux à Bouira », accuse l?un des trois jeunes interdits d?exercer ce commerce et qui se sont présentés jeudi, à notre bureau, munis d?une pétition signée par 150 plaignants. « Le travail pour tous est un droit », fait observer un autre. Il est stipulé par l?article 55 de la Constitution de 1996. Où est ce droit ? » s?interroge-t-il. « Qu?a-t-on fait des recommandations et des instructions du président de la République dans sa réunion avec les walis et qui vont toutes dans le sens d?une prise en charge totale des préoccupations de la jeunesse afin de mettre fin aux candidatures potentielles aux attentats suicide et aux potentiels harraga ? », se demande le troisième, pour qui la saisie des produits de ce commerce informel se chiffrent par millions. Dénonçant l?absence flagrante d?opportunité commerciale des 100 locaux commerciaux construits aux 56 Logements, à la périphérie de la ville ainsi que l?annulation par ces mêmes autorités de l?initiative prise l?année dernière par l?APC de leur réserver 80 places « commerciales » à Aïn Graouche, les signataires de la pétition, qui sont pour la plupart détenteurs d?un diplôme universitaire, et qui subissent stoïquement depuis 8 ans les descentes et les saisies répétées de la police , s?adressent cette fois au président de la République pour une solution durable qui leur permettrait de gagner honnêtement leur vie.



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