Algérie

Commerce à Chelghoum Laîd



Mesures draconiennes pour réhabiliter le cadre de vie Longtemps mis à l?index en raison d?une gestion à la petite semaine assortie d?un trop-plein de « social », voire d?une sacrée dose de laxisme face au déploiement tous azimuts d?une flottille du commerce parallèle et son extension anarchique aux quatre coins de la ville, les élus locaux sont, une fois n?est pas coutume, sortis sur le terrain pour asséner un magistral coup de pied dans la fourmilière. Une montée au créneau accueillie avec soulagement par les propriétaires de magasins et de boutiques, soumis injustement, et depuis quelques années déjà, au bon vouloir et au diktat implacable de revendeurs ambulants « indétrônables ». Pour une fois donc que la force publique ait été appuyée et confortée dans ses missions de préservation de l?ordre et de protection des citoyens, les résultats de l?opération coup-de-poing, déclenchée juste après les fêtes de Aïd El Fitr à l?endroit des indus squatteurs, sont plutôt réconfortants. La politique du rouleau compresseur s?est avérée payante dans la mesure où la très tumultueuse rue commerçante Khelifi Abderrahmène, véritable chasse gardée des marchands ambulants, a été, comme par enchantement, restituée à sa vocation originale, à la grande satisfaction des automobilistes et des passants. En effet, nous avons constaté de visu, après la délocalisation manu militari de quelque 400 commerçants informels, que la sérénité et la fluidité de la circulation ont repris leur droit dans l?arène publique. Ce brusque changement de fusil d?épaule, nous expliquent des membres du conseil communal, est motivé par la détérioration avancée du cadre de vie, la sauvage prolifération des monticules d?ordures végétales et animalières ainsi que l?occupation illégale de la chaussée et trottoirs, objet de doléances successives formulées par les citoyens. La centaine d?exploitants de dumpers, sorte d?engins motorisés utilisés pour le transport de petites cargaisons de marchandises et qui opèrent à travers la ville et les marchés publics, n?en sont pas mieux lotis, affirment nos interlocuteurs. Un arrêté communal, spécifiant le retrait définitif du décor de ces véhicules, producteurs de nuisances sonores, confiés le plus souvent à de jeunes conducteurs en mal d?ébats folâtres, mais en infraction totale avec le code de la route, serait en gestation. Un cadre de l?APC dira à cet effet : « Ces machines agricoles tonitruantes ont été rayées de la carte dans des régions comme El Eulma, Khenchela et Aïn Beïda. Il n? y a pas de raison qu?elles atterrissent chez nous. » Selon certaines indiscrétions, la corporation des « ambulants », laissée sur le carreau, affûte ses armes dans la perspective d?en découdre avec les locataires de l?hôtel de ville. Au vu des empoignades précédentes, il est fort à parier que cette énième levée de boucliers sera autrement plus houleuse.





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