Commentaire

Que vont changer ces élections? Les élections législatives approchent sans qu’aucun indice sérieux ne vienne annoncer que cette APN là va vraiment changer. Cette APN là, qui a évacué de son enceinte tous les thèmes portés par la «rue» et qui n’arrive pas à domicilier dans son enceinte les débats essentiels pour la sortie de crise et pour la sortie des émeutes, a perdu de sa crédibilité ou plutôt n’a jamais réussi à en gagner. Qu’est-ce qui va alors changer quand il n’y a pas une opposition forte, capable de mobiliser sur un terrain d’entente, comme il n’y a pas non plus une alliance forte capable de mobiliser sur un terrain d’entente ? Il n’y a donc ni entité multipartisane ni partis isolés capables d’unipolariser le champ politique, ou même de le multiporaliser, encore moins de le tracter. En réalité, il n’y a ni champ politique ni vrais partis politiques, sauf que ces derniers se résument à des appareils de commandement.S’il n’y a ni champ ni vrais partis politiques, cela serait dû à une conjonction entre le fait que les partis de l’alliance se comportent en administrations de fonctionnaires, que les partis d’opposition se sont égarés sur le chemin de leur rapprochement en vue de tenter de constituer une force, et la volonté du pouvoir de céder au pêché de l’unilatéralisme. Sans que n’existent des partis qui participent réellement au pouvoir avec une capacité certaine d’influence sur les orientations du pays, rôle que ne joue nullement l’alliance, sans que n’existe une réelle opposition forte, l’unilatéralisme du pouvoir ne peut qu’engendrer la prolongation de la crise. Quelles chances pour que, cette fois-ci, les élections législatives nous donnent une APN qui exerce toutes ses missions constitutionnelles?