Algérie

Commentaire



Condoleezza ne menace plus Bush va tenter encore une fois de jouer le tout pour le tout. Il sait qu’il n’a plus rien à perdre, ayant déjà échoué. Peut-être se dit-il que l’exécution de Saddam va constituer la donnée qui amènera des changements en sa faveur, du moment que les sunnites résistants ont perdu l’espoir du retour de leur ancien chef. Peut-être se dit-il que surviendra un événement qui changera tout. En tout cas, il sait que s’il ne fait rien, la prochaine élection présidentielle sera perdue par son parti et il en aura été le principal responsable. La continuité de la situation de sécurité et de politique dans les conditions actuelles mènera fatalement à son échec la politique des républicains ou plutôt de l’état-major politico-militaire et industriel qui influence Bush.Le tout pour le tout est la voie que le président américain a choisi d’emprunter, à savoir accroître l’effort de guerre par le biais de renforts militaires et donc de l’augmentation de la pression exercée. Or, il réduit les menaces en comptant sur la montée en puissance des forces irakiennes ou plutôt des forces armées chiites, ou alors il met en œuvre le projet de démantèlement de l’Etat de l’Irak en séparant les communautés kurdes, chiites et sunnites, ces dernières à l’encontre de leur volonté, d’autant que la répartition géographique s’y prête. Un Etat arabe chiite qui va lorgner vers les chiites saoudiens pour qu’ils créent ensemble un Etat à même de devenir une puissance pétrolière ? Avec, à ses côtés, un Etat kurde qui récupérera Kirkouk et qui lorgnera vers les Kurdes de la Turquie, de la Syrie et de l’Iran pour former une puissance pétrolière et une puissance hydraulique avec la maîtrise nationale kurde des sources donnant naissance aux deux grands fleuves que sont le Tigre et l’Euphrate. Bush craint cependant de ne parvenir à aucun de ses objectifs qui sont en réalité des objectifs visés par les deux courants politiques majeurs des Etats-Unis. Le doute s’est installé dans l’esprit de l’administration Bush et ce doute est perçu dans les attitudes nouvelles de Condoleezza Rice qui a perdu de sa verve en n’osant plus proférer des menaces à l’occasion de sa tournée au Proche-Orient. Nous ne reverrons probablement plus la Condoleezza de fer que tout le monde a connue.



Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)