Algérie

Commentaire



La capacité et le courage de s’assumer Dire la vérité, c’est déjà emprunter la voie de la correction de la trajectoire. Accepter de revenir sur une décision en reconnaissant qu’il y a eu une erreur, c’est affirmer sa disponibilité, désormais, à faire preuve de plus de vigilance et c’est surtout faire passer les intérêts du pays avant sa propre crédibilité. Mais, si le président de la République reconnaît avoir fait une erreur sur la loi sur les hydrocarbures, ou de s’être fait induire en erreur, le problème réside chez ceux qui avaient apporté beaucoup de soins à reconnaître tout mérite nationaliste à cette loi, qui avaient juré la main sur le cœur qu’il n’y a pas meilleur que cette loi, que cette dernière nous fera sortir de la crise, qu’elle préserve les intérêts de nos futures générations, et qui n’en pipent mot aujourd’hui. Ceux qui avaient voté pour la loi sont les mêmes qui ont voté les amendements, toujours avec le même enthousiasme. C’est à ce niveau que cela pose problème, car il est ainsi prouvé que le soutien intéressé peut être aveugle et qu’il n’est d’aucune utilité pour le Président qui se comporte ainsi comme son propre fusible. Le Président a assumé, mais il ne devrait pas être le seul à le faire. Il est des situations où le Président, ou un haut responsable qui participe à la décision nationale, trouve autour de lui des cadres attachés à leur poste et qui ne souhaiteraient pas soulever des vagues, et non des collaborateurs qui s’assument en disant ce qu’ils pensent. Qu’importe le poste auquel on voudrait se maintenir si c’est aux dépens de la vérité, c’est-à-dire finalement aux dépens du Président lui-même et du pays. Maintenant qu’il est reconnu au sommet de l’Etat que le PNB ainsi que les revenus ont augmenté grâce au pétrole et non à l’effort, il convient de ne pas s’arrêter à ce constat. Que faudrait-il faire maintenant que le Président en a fait une «chose» publique? Quelles politiques d’action vont désormais s’articuler autour des axes directeurs définis par l’évaluation globale qui vient d’être faite devant les cadres de la nation? En encourageant la société civile, le Président semble désireux d’avoir de nouveaux relais, de nouveaux partenaires et peut-être même de se passer des partis, au moins pour un moment, car quand il reconnaît que l’effort n’est pour rien dans l’augmentation du PNB, le regard est sûrement porté sur les partis qui le soutiennent. Certainement que le Président préfère que ces partis soutiennent beaucoup plus l’effort de développement qu’ils ne le soutiennent lui-même.


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