Commentaire

Moins de corruption, plus de développement 10.000 milliards de dinars. Inutile de convertir en centimes. Cela ne sera pas tellement lisible et donnera de toute façon le vertige à des personnes qui sont au Smig ou sans emploi. Il apparaît certes, à première lecture, qu’il y a une volonté politique à «développer» rapidement le pays. Mais, cela n’empêche pas que des questions puissent se poser. Sommes-nous capables de «dépenser» utilement tout cet argent quand on se rappelle que pour des sommes dix fois moindres, les R.A.R accumulés «reste à réaliser» ont fini par devenir un autre programme? Sachant que depuis que les réserves en devises augmentent comme elles ne l’ont jamais été, la corruption et le détournement ont augmenté comme ils ne l’ont jamais été, quelles prévisions de détournements serait-il «tolérable»? Puisqu’il est reconnu que malgré la sévérité du code pénal, celui-ci ne dissuade point ceux qui sont tentés par la corruption et le détournement, ne s’agirait-il pas, en quelque sorte, d’une forme de fatalité, d’une baisse de la garde, de l’invocation du concept «Allah ghaleb» qui de dire, par exemple, que de tels phénomènes ne sont pas inhérents qu’à notre pays ? Alors, quand bien même que la progression soit financée à hauteur de 140 milliards de dollars, que cela soit un exploit ou un record, les populations et les médecins n’auront d’yeux que pour les scandales financiers, oubliant tout le reste, ce qui serait positif. Il ne s’agira plus d’apprécier l’avancée de programme, mais d’évaluer la part de détournement et moins il y aura de transparence, plus il y aura de la surenchère et plus la parole sera colportée par radio trottoir pour assembler des chiffres et des noms. Réduire la corruption et le détournement, c’est augmenter la part pour le développement. Les pouvoirs publics savent ainsi sur quelles actions ils seront attendus.