Algérie

H’lal alihoum, H’ram Alina



Un peu de «nif» ça ne fait pas de mal ! «Si les consulats algériens jouent le jeu et nous suivent dans la voie de la réciprocité, nous sommes prêts à délivrer des visas de circulation avec un maximum de validité, c’est-à-dire en fonction de la validité du passeport algérien». C’est ce qu’a déclaré le nouvel ambassadeur de France en Algérie. Si les propos de Bernard Bajolet ont de fortes chances d’être bien accueillis, ce ne sera cependant pas le souci d’alléger les peines des demandeurs algériens de visa qui motive la démarche du diplomate mais le désir de préserver les intérêts de ses compatriotes qui se trouvent pénalisés par la mesure de réciprocité appliquée par les autorités algériennes. Car il ne s’agit pas de touristes qui, gênés par des démarches consulaires, optent pour d’autres destinations, mais d’hommes d’affaires et investisseurs qui ont boudé l’Algérie quand elle était dans l’impasse. Alors que Sud-Coréens, Espagnols, Américains et Britanniques avaient bravé la menace terroriste et investi dans un marché hasardeux, la France avait multiplié les recommandations de prudence et surévalué le risque Algérie qui avait fait fuir ses industriels. Une défiance qui était allée jusqu’à faire déserter le ciel algérien à Air France. Une erreur d’appréciation impardonnable de la part de l’ancienne puissance coloniale qui, considérant l’Algérie comme une chasse gardée, pensait qu’elle pouvait revenir quand elle le désirait, le tapis rouge au pied de la passerelle. Si ce rituel avait été exécuté pour les officiels français, réciprocité oblige, les investisseurs français sont en train de perdre d’importantes parts d’un marché redevenu, subitement et pour longtemps, attractif, parce qu’obligés de pointer, eux aussi, devant des consulats, d’attendre un rendez-vous et éventuellement subir un refus après avoir payé des frais. Le nouvel ambassadeur qui a plaidé, auprès de l’ambassadeur d’Algérie en France, pour une meilleure circulation pour les investisseurs français qui, souvent, ne peuvent obtenir de visa à entrées multiples, a ajouté que cette situation ne plaide pas en faveur de la circulation des investisseurs et constitue un frein à l’investissement direct étranger (IDE) en Algérie. Il est regrettable de constater que des mesures d’allègement pour l’octroi de visa ont été consenties par la France, uniquement, quand c’est l’autre qui subit des désagréments. Si la règle de réciprocité a permis d’aboutir à ce résultat, que l’Algérie confirme, en n’accédant au souhait de Bernard Bajolet qu’au moment où l’obligation de la consultation préalable des pays de l’espace Schengen, sera levée, comme annoncé par Sarkozy lors de sa récente visite à Alger.



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