Algérie

Commentaire


Se dire tout dans la transparence Depuis que le gouvernement Sifi a inauguré le premier sommet «gouvernement/walis», en mai 1995, de telles rencontres se sont inscrites dans la tradition et, chaque année, les walis présentent leurs bilans, parlent des difficultés rencontrées, essaient sur place d’arracher des engagements des ministres présents pour des projets qui leur tiennent à cœur et qui sont attendus par les populations. Pour n’en citer qu’un exemple, on se rappelle de l’acharnement argumentaire déployé à l’époque par le wali de Sétif, Abdelkader Ouali, qui avait quand même fini par avoir gain de cause, ceci pour expliquer que les walis, pratiquement tous, tiennent toujours à arracher quelque projet important pour les wilayas dont ils ont la charge. Pratiquement donc chaque année, les walis sont au rendez-vous avec le gouvernement et, depuis que le président a tenu à s’impliquer lui-même dans l’évaluation des bilans présentés, les walis ont surtout rendez-vous avec le président de la République.Il est vrai qu’ils sont surtout interrogés sur les avancées de leurs wilayas dans le développement, le développement des infrastructures scolaires et universitaires, routières, les problèmes rencontrés par les étudiants dans la cadre de leur prise en charge et, notamment, pour ce qui concerne leur hébergement. Les ministres écoutent pratiquement sous leur mise en «surveillance» par le président qui confronte ce que disent les walis et ce que répondent les ministres. Cependant, avec un président qui a le souci du détail, tout en prenant en compte les aspects stratégiques, les walis et même les ministres ont pour préoccupation de ne pas se tromper et de réussir ce qu’ils pourraient qualifier d’examens oraux, car ils ont conscience qu’en même temps sont faits les bilans des wilayas, ceux des walis et ceux des ministres. Cependant, la conjoncture actuelle est différente de celles passées dans lesquelles s’étaient tenues les rencontres précédentes. Il y a des phénomènes nouveaux, à savoir la charte, les questions de prise en charge des familles victimes de la tragédie nationale, le programme quinquennal de soutien de la croissance qui est à mi-chemin de son parcours, une politique industrielle qu se dessine et, surtout, la préparation de l’après pétrole et la lutte contre la corruption. Des questions devraient également se poser, à savoir la gestion des crises locales, c’est-à-dire les émeutes qui traduisent le manque d’écoute au niveau local ainsi que leur prévention.


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