Algérie - Revue de Presse


Banques, dites-vous ? Entre autres conférences ayant attiré l?attention de l?assistance lors du colloque national sur « Les banques commerciales et le développement économique », tenu les 7 et 8 décembre à l?université de Guelma, il y a celle de Abderrezak Khelil et Ahlem Bouabdelli de l?université de Laghouat traitant du « Rôle du contrôle interne dans le renforcement de la stabilité du système bancaire algérien ». Toute banque doit avoir son système de contrôle interne, cependant, l?on est unanime pour dire que le système de contrôle est défaillant en Algérie. Dans une banque, l?on doit se poser ces questions primordiales entrant dans le cadre du contrôle interne : « Qui fait quoi ? Et comment faire le travail ? » Les réponses à ces questions doivent être consignées dans ce qu?on appelle le manuel de gestion. Ce qui est loin d?être le cas en Algérie. Le contrôle externe relevant de la Banque d?Algérie a permis de relever que le taux de réserve obligatoire n?était pas respecté pour le cas de la BCIA et qu?il y avait du retard quant à l?établissement du rapport mensuel des banques privées El Khalifa Bank et la BCIA. Des signes précurseurs d?irrégularités, qui auraient permis par l?intermédiaire de la commission bancaire de pousser le pouvoir à arrêter la « casse » en gagnant du temps. Certains laissent entendre que, dans le cas de l?affaire El Khalifa Bank, on reproche à la commission bancaire de la Banque d?Algérie de n?avoir pas effectué son travail de contrôle externe correctement, ce qui aurait dû prévenir la banqueroute ou la cessation de paiement à temps. Pourtant, le commun des gens remarquait que cette banque faisait du sponsoring à tout-va, sans contrepartie, sans aucune stratégie bénéfique. Lors des débats de la deuxième journée, l?on a longuement disserté sur la banque islamique et la banque vue sous l?angle de la charia à propos de l?intérêt, thème ayant emballé certains étudiants. La question sera tranchée par une conférencière, qui dira que ce genre de banque ne pratique pas l?intérêt, mais n?investit que dans les projets et créneaux porteurs, un gain plus important que celui glané sur quelque taux d?intérêt que ce soit. Toujours est-il que les banques commerciales sont encore loin de jouer leur rôle dans le développement économique, de financement des PME/PMI par exemple. Cela est dû au manque de facteurs favorisant l?épargne, à la faiblesse de la culture bancaire, à la déperdition d?une bonne partie de l?épargne en dehors du système monétaire et à bien d?autres causes. Parmi les recommandations clôturant le colloque, l?on a insisté sur le fait que le financement des entreprises publiques déficitaires est effectué par le biais du budget de l?Etat et non par celui des banques commerciales.



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