Algérie

Cinémathèque de Sidi Bel-Abbès



Semaine du cinéma espagnol La cinémathèque de Sidi Bel-Abbés a abrité la semaine du cinéma espagnol et nous aurons découvert des œuvres de haute gamme, d’une rare intelligence et d’une émotion à la mesure de tout un chacun d’autant plus que ce pays n’a pas fini de panser les blessures de la guerre civile de 36 et à travers ses artistes tentent de répondre à une tragédie qui, de nos jours ne cessent d’interpeller la conscience humaine pour ne citer que la grande fresque de Picasso «Guernica» et la filmographie exemplaire de Pedro Almodovar lequel avec ses images, a tout simplement battu en brèche tous les tabous et les relents d’une histoire qui ne doit rien occulter. Le 7e art est utile non pour justifier mais faire de la lumière sur nos erreurs, nos errances, et surtout nos incompétences et tirer profit d’un scénario «honnête» pour qu’il narre la vérité au lieu de la maquiller. Ainsi du I7 juillet au 19 juillet et à raison de deux films par jour, on a eu à assister à des facettes multiples sur l’Espagne avec en ouverture «Le crayon du menuisier» de Antan Reixas, lequel nous introduit à la veille de la guerre dans les geôles franquistes où des militants républicains devront affronter leurs bourreaux. Suivi de «Les lundis du soleil» de Fernando Léon de Arannoa, autour de la mort et du souvenir exprimé par des marins qui s’interrogent sur le sens des cendres de leur compagnon disparu. Le vendredi 18 «Le 4e plan» de Anton Mercero nous place à l’hôpital où de jeunes malades confrontent les médecins et où l’on reconnaîtra ce que veut dire combattre son mal et dépasser le conditionnement du système administratif, suivi du magnifique film qui certainement nous aura marqué tant par le sujet que par l’interprétation et réussi à mettre à nu le rouage de la dictature «Vie et couleur» de Santiago Tabernero est tout simplement vrai. Le samedi en clôture, «Bwana» de Imarol, comédie dramatique mettant en exergue le mirage occidental face à la pauvreté du tiers-monde incarné dans le film par un africain noir et un chauffeur de taxi espagnol, film cinglant et sans rémission. «Enfin! Eloigne-toi de moi» de Victor Garcia Léon concerne le tandem entre un vieux comédien qui vit mal sa vieillesse et son jeune fils en quête de repères. Tous les deux vont sombrer dans une nuit orgiaque et où chacun va découvrir l’autre: œuvre qui devrait être à la disposition des gens de théâtre et en faire l’objet d’un débat surtout que chez nous la vie théâtrale et cinématographique a tant besoin de s’interroger et «sortir» de l’autosatisfaction. Rappelons que ce beau cycle a été gâché par l’absence regrettable du public. A croire que l’on s’est contenté de faire tourner la pellicule sans se soucier s’il faut ou non remplir une salle ou répondre à une note de service. Le 7e art mérite mieux, à quand le déclic professionnel! A. Mehaoudi
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