Algérie

CHU Oran



Le dépistage des sidéens en plein essor D’après une source auprès du service d’épidémiologie relevant du CHU d’Oran, 253 nouveaux cas portant le virus HIV du SIDA ont été dépistés durant le dernier semestre, soit entre les mois de janvier et juin 2008. Pour rappel, durant toute l’année 2007, 340 cas seulement ont été découverts par ce même service. Les médecins du CHU tirent la sonnette d’alarme et affirment que «plus que des clignotants au rouge, la situation a atteint son warning». L’intervention de la Direction de la santé et de la population et sa tutelle devrait être immédiate. Interrogés, si on peut parler d’épidémie, nos interlocuteurs diront que le SIDA, dans sa biologie, son histoire et aussi son interprétation sociale, coïncide, à plus d’un titre, avec la définition de l’épidémie. Il est donc nécessaire de traiter le problème comme une épidémie, surtout si la situation est en perpétuel essor. Enfin, sur les 253 cas recensés, il y a 98 cas confirmés et 155 séropositifs. Approximativement, 32% sont des enfants : 80 âgés entre 2 et 10 ans et 14 nouveau-nés auxquels le virus a été transmis par leurs génitrices, précisent nos interlocuteurs. Et d’ajouter que la majorité des dépistés sont des femmes, soit 104 cas. La gente féminine reste toujours la catégorie la plus affectée par le HIV, relève-t-on encore. Au sein du service de l’infectieux, 69 malades en phase terminale sont hospitalisés. «L’état de santé de ces malades est très dégradé. Ils sont normalement sous soins palliatifs. Cependant, en l’absence d’une stratégie et de moyens adéquats, ils restent presque abandonnés à leur triste sort. Les causes de cette situation malencontreuse sont inhérentes à l’amateurisme des responsables quant à la prise en charge idoine, telle que prescrite dans le canevas national portant sur le combat de la maladie du siècle. En effet, le plan de lutte algérien implique plusieurs départements ministériels qui allouent, épisodiquement, des sommes conséquentes, sans pour autant parvenir à diminuer ou même à stabiliser la propagation de la maladie. Désormais, ce laisser-aller, aggravé par les campagnes de sensibilisation entamées rituellement par le Croissant rouge et la DSP et qui restent sans ancrage social, a fait que le taux des sidéens soit aussi important. Il faut signaler que ces 253 cas constituent un indice sur l’ampleur de la maladie. D’après les médecins oranais, le taux de ceux qui ignorent qu’ils sont porteurs du virus pourrait dépasser plusieurs fois les cas signalés. L’essor de la prostitution est un facteur de propagation important car, dans ces milieux, le danger du HIV est omniprésent. Sans pour autant vouer au diable Vauvert, pour la prostitution, certains clients doublent le prix « du passe « à la prostituée afin qu’il ne porte pas de préservatif. Un vrai danger guette, donc, ces femmes qui exercent le plus vieux métier du monde.   B.M.



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