Algérie

Centre spécialisé de l’enfance assistée de Saint Hubert


Des pensionnaires refusent les F1 attribués dans le cadre du LSP Après avoir passé de longues années au Centre spécialisé de l’enfance assistée de Saint Hubert à Oran, de nombreux pensionnaires aspirent à avoir leur propre chez-soi, fonder une famille et vivre de façon autonome... Pour réaliser ce rêve, l’acquisition d’un logement par un moyen ou un autre s’impose. Dans ce cadre, on rappelle que sur instruction du ministère de l’Emploi et de la Solidarité nationale, la wilaya d’Oran a décidé de faire bénéficier 30 pensionnaires dudit centre de logements F1 de type LSP. Cependant, l’acquisition de ce type de logement nécessitant le versement d’un apport personnel, ces citoyens se trouvent confrontés à un double problème. D’une part, les F1 ne répondant apparemment pas à leurs besoins en raison de leur exiguïté, 22 de ces bénéficiaires les refusent et demandent des logements plus spacieux. L’autre problème qui se pose a trait à l’insolvabilité des intéressés. Pour rappel, du temps de l’ancien DAS, Kada Hezil, le département de l’Emploi et de la Solidarité nationale aurait versé au Trésor public 300 millions de centimes. Cependant, a-t-on appris hier auprès des intéressés, «les autres partenaires qui avaient promis des contributions n’ayant pas tenu leurs engagements, ces logements auraient été attribués à d’autres personnes». Informé du problème, le ministre de l’Emploi et de la Solidarité nationale, Djamal Ould Abbas, aurait donné des instructions pour que 30 F1 soient attribués à autant de pensionnaires. Parmi les attributaires, seuls 8 ont accepté alors que les 22 autres réclament des logements plus spacieux. Ceci n’a pas pour autant réglé le problème puisque la question de l’apport personnel se pose toujours. Selon des indiscrétions, de nombreux donateurs ont déjà manifesté leur disponibilité à apporter leur propre contribution à cette action hautement humanitaire et n’attendent que le feu vert pour effectuer les versements nécessaires. Devant le rejet des F1 et leur incapacité financière, certains des bénéficiaires ont saisi la présidence de la République -correspondance datée du 30 octobre 2006- ainsi que la wilaya auxquelles ils demandent de prendre en considération leur situation et leur attribuer des logements plus spacieux. Mourad Abdelkader, l’un des ces pensionnaires, dira: «Son Excellence le président de la République ayant depuis longtemps banni les F1, de quel droit nous pousse-t-on à les accepter? Serions-nous, aux yeux des décideurs des sous-hommes? Où est passé l’argent versé au Trésor public par le ministère de l’Emploi et de la Solidarité et où sont passés les logements que l’Etat avait mis il y a quelques années à notre disposition? Au nom de mes frères du centre, je demande que les pouvoirs publics se penchent sur cette affaire et prennent sérieusement en charge notre problème. Nous sommes citoyens algériens à part entière et avons droit, au même titre que les autres, à la protection de l’Etat. Sur cette base, nous refusons tout traitement susceptible de porter atteinte à notre algérianité, à nos droits et à notre dignité. Pour y parvenir, nous comptons sur son Excellence le président de la République ainsi que sur le wali d’Oran.» La direction du centre spécialisé de Saint Hubert ayant exigé une autorisation de la DAS pour nous fournir la moindre information, ce sont des employés qui se sont exprimés à titre personnel et sous le couvert de l’anonymat. «Ledit centre, soutient-on, à l’origine destiné à ne recevoir que les enfants assistés âgés entre 6 et 19 ans, abrite dans une dangereuse promiscuité d’innocents petits enfants assistés, 10 familles, des fonctionnaires dont un ancien secrétaire général de daïra, un vaguemestre de la wilaya, un taxieur, des repris de justice, des drogués et 30 déficients mentaux.»
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