Algérie

Bouteflika avertit le gouvernement sur le gaspillage et la corruption



«C’est plus que jamais intolérable!» «Je ne saurai trop insister sur la nécessité impérative de faire prévaloir la rigueur dans la gestion des ressources et des moyens de l’Etat et de mener une lutte avec détermination contre tous les fléaux qui s’attaquent à notre pays, qu’il s’agisse du trafic de drogue aux effets ravageurs sur notre jeunesse ou qu’il s’agisse de la corruption et de l’atteinte aux biens et aux deniers publics qui sont plus que jamais intolérables».C’est à un sec rappel à l’ordre auquel le président de la République a soumis, mercredi dernier, ses ministres pour mener les chantiers à terme et adopter la rigueur et le contrôle dans la gestion des deniers publics. Moins d’une semaine après la fameuse circulaire de son chef du gouvernement visant à bannir la corruption et le gaspillage de l’argent dans des séminaires «bidon», Abdelaziz Bouteflika enfonce le clou et montre la voie de la relance économique via une batterie de mesures. Le président de la République a, d’autre part, instruit le gouvernement d’accélérer la mise à jour des instruments d’urbanisme, tout en soulignant la «responsabilité» des collectivités locales qui devront assumer pleinement leur devoir en la matière. Assurant le gouvernement que «tous les crédits nécessaires ayant été mobilisés», le président a asséné que désormais «aucune excuse ne sera tolérable». Il jettera la pierre aux administrations centrales et locales pour qu’elles assument «leurs responsabilités et de faire preuve d’un esprit d’initiative pour résoudre cette question». Le Président de la République a relevé, par ailleurs, le niveau «très lourd» atteint par les dépenses publiques équivalentes aux recettes de la fiscalité pétrolière à 65 dollars. En un mot, avec un baril à moins de 65 dollars, le pays risque de renouer avec la crise économique comme au «bon vieux temps». Cette précarité, le président l’a illustrée par des chiffres on ne peut plus clairs: «les transferts sociaux de l’Etat au profit de la population atteignent à présent près de 1.000 milliards de DA par an, dont près de 200 milliards DA pour le soutien des prix des céréales et du lait. Le budget de fonctionnement représente désormais plus de 200% de la fiscalité ordinaire du pays», devait-il souligner. Le président de la République a réitéré la détermination de l’Etat à «continuer de mobiliser toutes ses capacités financières pour alléger les difficultés des citoyens et poursuivre le processus de reconstruction nationale». Ainsi, le programme quinquennal de développement, s’élève-t-il à près de 14.000 milliards de DA, soit l’équivalent de 200 milliards de dollars a annoncé le Président Abdelaziz Bouteflika. Concernant les APC, le Conseil des ministres a arrêté les mesures à même d’améliorer les recettes des collectivités locales. Le président de la République mettra l’accent sur le fait que les élus locaux, doivent «assumer leurs responsabilités en améliorant la gestion des ressources et des moyens et en bannissant le gaspillage». Amine Makri



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