Algérie

Bibliothèque nationale



Stop au cinéma accidentel Le secteur de l?audiovisuel et du cinéma en Algérie n?a toujours pas amorcé son retour parmi la civilisation. Pourtant, si la situation est critique, ce ne sont pas les solutions qui manquent. C?est autour de cette crise persistante qu?a eu lieu la dernière conférence débat à la Bibliothèque nationale (El Hamma), hier après-midi, avec comme expert Abdou Benziane, plus connu sous le pseudo Abdou B., journaliste spécialisé dans la critique cinématographique et DG de l?ENTV au début des années 1990. Pour cet orateur, le cinéma algérien est un « cinéma accidentel ». Sans hypocrisie ni détours. « Le cinéma algérien d?aujourd?hui est une source qui se tarit. » Bref, « la machine est grippée ». Selon lui, il suffit de faire le décompte du nombre de films algériens qui sortent en salle chaque année. Chiffre dérisoire. Idem à l?ENTV. En décortiquant le secteur, de nombreuses questions surgissent : pourquoi l?Algérie est le pays le plus parabolé du monde ? se demande-t-il avant de donner une réponse tranchante : « La demande est satisfaite par les chaînes de télévision étrangères ! » Parce qu?il n?y a qu?une chaîne algérienne, l?ENTV, qui développe deux autres programmes, lesquels, selon lui, ne sont pas des chaînes à part entière. Le secteur public ne doit pas disparaître, mais des chaînes privées sont indispensables. « Ce n?est pas un remède miracle, mais on n?a pas trouvé mieux », si ce n?est que l?entrée du privé donnerait lieu à plus de qualité grâce à la concurrence et que cela générerait des postes d?emploi. Du côté des salles de cinéma, le problème est délicat : « Il y a eu une disparition progressive des salles qui se comptaient à 450 à l?indépendance et qui, au lieu de se multiplier par 5, sont réduites au quart. » Pour Abdou B., la solution est encore dans le privé : « Que font les pouvoirs publics pour convaincre les milliardaires algériens d?investir dans la culture ? » Selon lui, il faut commencer par régler tous les problèmes que poseront de présumés investisseurs, tels que le foncier, les impôts... « On ne va pas inventer le cinéma ou la télévision. La culture, en général, a toujours fait peur aux gouverneurs algériens. L?image et le son combinés les terrifient ! »



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