Algérie

Bain de sang à Kerbala et Najaf




Dix-huit personnes ont été tuées, dont 10 pèlerins iraniens, et 58 autres blessées hier dans deux attentats à Kerbala et Najaf, les deux villes saintes chiites au sud de Baghdad, selon la police et le conseil de province. Le premier attentat, qui a fait 10 morts, dont 4 Iraniens, et 42 blessés, s’est produit à 8h45 (5h45 GMT) dans le nord de Kerbala, à 110 km au sud de Baghdad. «Un kamikaze conduisant une voiture piégée s’est fait exploser près d’un bus transportant des pèlerins iraniens», a indiqué un responsable de la police à l’AFP.
Vers 13h (10h GMT), une voiture piégée a explosé dans la vieille ville de Najaf, à 150 km au sud de Baghdad, causant la mort de 6 pèlerins iraniens et 2 irakiens, dont le chauffeur de bus. Par ailleurs, 16 autres personnes ont été blessées, en majorité des pèlerins venus d’Iran, a indiqué Khaled Jashani, un conseiller provincial.A Kerbala se trouve le mausolée où est enterré l’imam Hussein, petit-fils du Prophète (QSSSL), tué en 680 par les troupes du calife omeyyade Yazid. A Najaf repose Ali, gendre du Prophète, vénéré par les chiites. Des centaines de milliers de fidèles, notamment d’Iran, se rendent en pèlerinage chaque année dans ces deux villes. Ces pèlerinages ont souvent été pris pour cible par les insurgés sunnites depuis la chute de Saddam Hussein en 2003. Le 26 juillet, 21 personnes avaient été tuées et 47 blessées par deux voitures piégées conduites par des kamikazes à Kerbala, peu avant le début de la célébration de la naissance du Mahdi, le douzième et dernier imam chiite. Escalade Depuis le 31 octobre, une série d’attentats a secoué l’Irak, le plus meurtrier ayant fait 53 morts (46 otages et 7 policiers) lors de l’attaque d’une cathédrale syriaque catholique à Baghdad par un groupe de la mouvance d’Al Qaîda, l’Etat islamique d’Irak (ISI).  Les deux attentats sont intervenus le jour même où les dirigeants des principaux partis irakiens étaient réunis à Erbil, capitale de la région autonome du Kurdistan, pour se partager le pouvoir et déterminer notamment la place à accorder aux sunnites, afin de sortir de huit mois d’impasse politique. La réunion devait durer trois jours et se poursuivre mardi à Baghdad. Elle avait été ouverte après l’annonce de la conclusion d’un accord entre les chiites et les kurdes stipulant notamment le maintien du Premier ministre Nouri Al Maliki à son poste. Lors des élections législatives du 7 mars, aucune liste n’avait obtenu la majorité pour pouvoir gouverner seule et, depuis, les partis politiques étaient dans l’incapacité de se mettre d’accord sur la répartition des pouvoirs, ce qui a entraîné une paralysie des institutions.
 


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