Autoroute Est-Ouest

«Les coûts seront revus à la baisse» Si les travaux de l’autoroute Est-Ouest, lancés il y a quelques mois, continuent au rythme actuel de réalisation, le coût du projet estimé au départ à près de 800 milliards de DA (près de 11 milliards de dollars) pourrait être revu à la baisse. C’est ce qu’a indiqué hier le ministre des Travaux publics, Ammar Ghoul, en marge de la pose de la première pierre du mégaprojet de l’autoroute Est-Ouest par le président de la République dans la localité de Hammadi à l’ouest de Boumerdes. Le premier responsable du secteur estimera que «les travaux marchent bien car on a gagné en délai et en coût». «On a gagné 6 mois sur les délais des études et 4 en réalisation, initialement fixés à 40 mois. On a commencé les travaux en décembre alors que nous avons prévu de les débuter en mars. Il y a même des traçons qu’on a achevés avant l’heure» s’est-il félicité. «Nous sommes gagnants à tous les niveaux et si on va à cette allure, nous allons économiser. Les estimations faites au début sont globales, ce qui va être payé ce n’est pas automatiquement la somme prévue au début», a-t-il encore ajouté. «Tout cela aura, bien sûr, des répercussions sur le coût final du projet «, a-t-il insisté. Au tout début des études, une polémique avait éclaté, des informations faisant état de surévaluation du coût. Tantôt c’était 12 milliards, tantôt 11 et le ministre a été alors mis mal à l’aise, forcé à chaque fois de rectifier le tir. Cette déclaration, en tout cas, qui intervient à ce moment précis, pourrait ne pas avoir de répercussions immédiates à long terme. Par ailleurs, il a assuré qu’il n’y avait «aucun problème dans l’expropriation» concernant les terrains situés sur le tracé de l’autoroute. «L’expropriation doit être juste et équitable, elle doit se faire à l’amiable», a-t-il fait savoir. «C’est un projet qui doit être bénéfique pour tous. La règle est que l’expropriation se fasse à l’amiable, et il faut limiter au maximum les recours à la justice», a-t-il dit. En matière d’emplois, le Premier responsable du secteur des Travaux publics a estimé que ce projet, d’une longueur de 1.216 km, dont 957 km sont à réaliser, va générer près de 70.000 emplois, dont 52.000 pour les Algériens. «Cela offre aussi l’opportunité de former des milliers d’ouvriers et d’ingénieurs qualifiés», soulignera le ministre en précisant que «le projet est ouvert avec une très bonne rémunération». «Le projet du siècle offre l’occasion de former des chefs de projets et des ingénieurs et à la fin du projet, il faut sortir avec un bagage. Il faut que nous saisissions cette occasion unique de travailler avec des entreprises internationales dans un projet conçu et réalisé dans des normes internationales, il faut en finir avec l’ancienne mentalité», a-t-il dit. Le projet a été, pour rappel, remporté par deux compagnies chinoises (CITIC Group et CRCC) et une japonaise (COJAAL), après un appel d’offres international.