Algérie

Attentats de mars 2004 à Madrid


Début du procès, le 15 février Le procès des attentats islamistes du 11 mars 2004 à Madrid, qui avaient fait 191 morts et quelque 1.900 blessés, s’ouvrira le 15 février dans la capitale espagnole. Les 29 accusés qui seront jugés pour la pire tragédie terroriste en Europe depuis l’attentat de Lockerbie en 1988 (270 morts) encourent un record absolu en Espagne de 270.600 ans de prison. Sept d’entre eux, considérés comme auteurs principaux ou cerveaux des attaques contre les trains de banlieue de la capitale espagnole, risquent chacun des peines proches de 40.000 ans de prison, la durée effective de la réclusion criminelle étant limitée en Espagne à 40 ans.Le 11 mars 2004, dix bombes placées dans quatre trains de banlieue se dirigeant vers la gare madrilène d’Atocha avaient explosé, fauchant ouvriers, employés et étudiants de 13 nationalités. Le procès devrait durer jusqu’à la fin juillet à raison de trois sessions hebdomadaires, et le verdict doit être mis en délibéré à septembre ou octobre 2007. Il se tiendra dans une dépendance de l’Audience nationale, le tribunal qui centralise à Madrid tous les dossiers de terrorisme. Plus de 550 témoins seront appelés à comparaître au cours du procès. L’onde de choc de ces attentats revendiqués au nom d’Al-Qaïda s’était propagée jusqu’aux urnes, où le 14 mars 2004, les socialistes de l’actuel chef du gouvernement, José Luis Rodriguez Zapatero, avaient emporté à la surprise générale les élections législatives contre les conservateurs sortants. Selon l’accusation, l’idée de ces attentats perpétrés par des islamistes, en majorité marocains et résidant en Espagne, avait «germé» après les arrestations en Espagne de membres d’une cellule présumée d’Al-Qaïda, quelques semaines après les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis. Elle s’était «renforcée avec l’intervention (militaire de l’Espagne) en Irak», sous le gouvernement conservateur de José Maria Aznar et le «détonateur final» fut un message d’Oussama ben Laden désignant l’Espagne comme cible potentielle, diffusé le 18 octobre 2003 par la chaîne de télévision Al-Jazira. Le parquet réclamera les plus lourdes peines contre trois des quatre cerveaux présumés des attentats, trois auteurs matériels et un complice espagnol, José Emilio Suarez Trashorras, accusé d’avoir remis aux terroristes 200 kilos de dynamite Goma 2 Eco. Les «cerveaux» sont Rabei Ousmane Sayed Ahmed, alias «Mohammed l’Egyptien», qui a été condamné à Milan (Italie) à 10 ans de prison pour terrorisme, et les Marocains Youssef Belhadj et Hassan El Haski. Le quatrième, le chef opérationnel du groupe, Serhane ben Abdelmajid, dit «le Tunisien», est mort au cours d’un suicide collectif à l’explosif commis par sept auteurs présumés des attentats, le 3 avril 2004 à Leganes (banlieue sud de Madrid), pendant le siège de leur appartement par la police. Seuls trois des 13 auteurs matériels potentiels comparaîtront devant la justice espagnole car, outre les sept morts du suicide collectif de Leganes, un huitième a été tué en Irak, un neuvième est en fuite et des doutes subsistent sur l’existence d’un dixième. Ces trois auteurs matériels présumés, Jamal Zougam, Abdelmajid Bouchar et Basel Ghayloun ont été reconnus par des témoins. Dans son acte d’inculpation du 11 avril 2006, le juge d’instruction avait attribué ces attentats au Groupe islamique combattant marocain (GICM), l’un des groupes affiliés à Al-Qaïda en Afrique du nord.


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