Accusé de se mêler du conflit irakien

Le président iranien se moque de Washington La télévision iranienne a rapporté avant-hier que le président Mahmoud Ahmadinejad a qualifié les critiques Washington l’accusant de se mêler du conflit irakien de «ridicules». Mahmoud Ahmadinejad est notamment accusé par les Etats-Unis de soutenir le Hezbollah au Liban et les milices chiites en Irak, ce à quoi il répondra, à l’occasion d’une rencontre avec le ministre syrien des Communications, toujours selon la télévision iranienne, que «le plus ridicule dans cette accusation, c’est que l’Iran et la Syrie interviennent dans les affaires intérieures de l’Irak». Il ne manquera pas non plus de dénoncer la politique de Washington au Moyen-Orient, notamment en Irak, retournant la balle dans le camp des Etats-Unis qu’il accuse à son tour de trop se préoccuper des intérêts des pays de la région. Il faut dire que les pressions étrangères ne parviennent point à mettre à genoux l’Iran qui teste depuis deux jours de nouveaux essais de missiles à courte portée. C’est aux yeux des observateurs la preuve que «les sanctions de l’ONU ne mettent nullement à mal l’économie de l’Iran». Et ce n’est pas un hasard si l’annonce de ces essais coïncidait avec l’envoi par les Etats-Unis d’un second porte-avions dans le Golfe, qualifié par certains comme un avertissement au président Mahmoud Ahmadinejad. Répondant également à ceux qui l’accusent, à l’intérieur, de trop se concentrer sur le bras de fer avec l’Occident au détriment de l’économie du pays, il a affirmé dimanche que «dix nouvelles résolutions n’affecteront ni l’économie iranienne ni sa politique».Selon la télévision publique iranienne, les essais effectués près de la ville de Garmsar, dans le nord, pour trois jours, ont concerné Zalzal et Fajr-5. Pour rappel, l’année dernière, l’Iran a testé le missile Fajr-3 à têtes multiples, «capable d’échapper à la détection des radars et de frapper simultanément plusieurs cibles». D.H.