Algérie

Arriérés de salaires de 30.000 travailleurs



L’Etat promet de régler l’ardoise à… la veille des élections Les 30.000 travailleurs des entreprises qui ont longtemps et vainement attendu que les pouvoirs publics veuillent bien leur payer les arriérés de salaires devraient pousser un grand ouf de soulagement. L’Etat semble avoir décidé d’en finir avec leurs souffrances en décidant de délier les cordons de la bourse. C’est la bonne nouvelle qu’a annoncée hier le secrétaire national chargé de l’information à L’UGTA, Rachid Aït Ali. En effet, ce lourd contentieux des arriérés des salaires impayés qui perdure depuis longtemps a trouvé son épilogue, à en croire la centrale syndicale. «Ce règlement concerne plus de 30.000 travailleurs de différentes entreprises du secteur public», a précisé le responsable de l’UGTA, hier dans une déclaration à l’APS. M. Aït Ali a précisé que ce dossier a été réglé, lundi, dans le cadre de la commission mixte chargée de l’étude du dossier des salaires impayés des travailleurs des entreprises du secteur public, mise en place lors de la tripartite. Bien qu’aucun échéancier ni date butoir n’a été annoncé, l’UGTA affirme par la voix de son porte-parole que la commission «a pris des décisions applicables dans l’immédiat». Le montant global de ces arriérés est estimé à environ 300 millions de DA, a précisé la même source. C’est le chef du gouvernement et néanmoins secrétaire général du FLN qui a donné «ordre» de verser ces arriérés de salaires, à en croire M. Aït Ali, après avoir pris connaissance des résultats des travaux de la commission. «Le dossier a été clos définitivement mercredi dernier», ajoutera-t-il. Cela étant dit, ce responsable est resté vague sur les délais arrêtés pour le versement de ces salaires. «La durée de mise en oeuvre de ces décisions n’a pas été déterminée», dira-t-il. Rien ne dit donc que cet argent renflouera les poches misérables des 30.000 travailleurs dans les jours qui viennent, surtout que le porte-parole de l’UGTA met un bémol à l’euphorie officielle en nuançant que «les procédures administratives pourraient durer quelques jours». Ce groupe de salariés impayés représente «la dernière tranche des travailleurs qui n’ont pas perçu leurs salaires, après la première qui avait englobé 45.000 travailleurs dont la situation a été régularisée dans le cadre de la tripartite». Le ministère des Participations et de la Promotion des Investissements a, dans un communiqué, confirmé ce règlement à en croire l’APS. Il est à espérer que cette belle promesse ne soit pas de la poudre aux yeux à la veille des élections législatives pour lesquelles la participation citoyenne reste la grande inconnue tant la campagne n’a pas mobilisé grand monde. Il est en effet difficile de ne pas faire le parallèle entre cette crainte perceptible chez les pouvoirs publics quant à la probable désaffection populaire des urnes et cette soudaine générosité de l’Etat à mettre la main à la poche alors qu’il avait largement le temps et l’argent pour régler le dossier depuis longtemps. Car, pour l’heure, les 30.000 travailleurs doivent se satisfaire de l’effet d’annonce en attendant d’encaisser le fric...
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