Algérie

Après un processus démocratique unique



Nouveau coup d’Etat en Mauritanie Le porte-parole de la Présidence mauritanienne a annoncé, hier, que des «officiers renégats ont lancé un coup d’Etat et retiennent le président Sidi Ould Cheïkh Abdallahi», après que celui-ci eut limogé quatre hauts responsables militaires. Les militaires entendent donc, encore une fois, revenir au pouvoir, alors que la junte militaire avait remis celui-ci au gouvernement civil après des élections en 2007. Le porte-parole de la Présidence, Abdoulaye Mamadouba, a précisé qu’Ould Cheikh Abdallahi est retenu par des soldats dans le palais présidentiel à Nouakchott. Les radio et télévision d’Etat ont cessé d’émettre depuis midi. Les liaisons téléphoniques en direction de la Mauritanie sont également perturbées. Selon des témoins, des soldats ont été déployés dans toute la capitale, mais on ne signalait aucun acte de violence dans l’immédiat. Les putschistes en Mauritanie, organisés en «conseil d’Etat» dirigé par le général Mohamed Ould Abdel Aliz, ont annulé les dernières nominations au sein de l’armée décidées par le président Sidi Ould Cheïkh Abdallahi, selon un communiqué du ministre de la Communication. Le texte lu par le ministre Abdellahi Salem Ould El Moualla à la télévision d’Etat indique que le décret sur les nominations présidentielles est «nul et sans effet». Aucune précision n’a été donnée sur la composition de ce conseil d’Etat. Selon un décret présidentiel lu hier matin sur la radio nationale, le colonel Abdarrahmane Ould Boubacar avait été nommé chef d’état-major de l’armée et le colonel Mohamed Ahmed Ould Ismail chef d’état-major particulier du président mauritanien. Ces deux colonels devaient remplacer, respectivement, les généraux Ould Cheïkh Mohamed Ahmed et Mohamed Ould Abdel Aziz, deux membres du conseil militaire de transition qui avait conduit, de 2005 à 2007, la transition démocratique en Mauritanie. Le coup d’état militaire a eu lieu juste après ces nominations. A l’heure actuelle, selon un responsable d’une ONG, les militaires ont envahi les rues. Les populations sont également restées chez elles et les commerces fermées. La fille du président, interrogée par RFI, a confirmé l’arrestation de son père. «Le président vient d’être arrêté par un commando (de militaires), qui est venu le chercher, l’arrêter ici et l’emmener», a déclaré Amal Mint Cheïkh Abdallahi qui s’exprimait depuis la Présidence à Nouakchott. «C’est un coup d’Etat en bonne et due forme», a-t-elle ajouté. Le président aurait été emmené au BASEP (Bataillon de la sécurité présidentielle). Amal Mint Cheïkh Abdallahi a précisé que la Présidence était toujours occupée par des hommes en armes. La Mauritanie traverse actuellement une grave crise politique, marquée notamment par la démission, lundi dernier, de 25 députés et 23 sénateurs du Pacte national pour la Démocratie et le Développement (PNDD), la formation présidentielle. Amine B.



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