Algérie

Annaba Le parquet enquête sur l'explosion de gaz


Une enquête judiciaire «précise et approfondie» a été ouverte dimanche sur l'explosion de gaz survenue samedi dans la vieille ville de Annaba qui a fait six morts et huit blessés, selon un communiqué du bureau du procureur général près la cour de Annaba. L'enquête devra «déterminer avec exactitude les causes» à l'origine de ce sinistre, précise la même source. Au lendemain de l'explosion de gaz et l'effondrement d'une vieille bâtisse de la vieille ville de Annaba causant la mort de six personnes et des blessures à huit autres, les services de la protection civile appuyés par ceux de la sûreté ont procédé à l'évacuation des 17 familles dont les habitations mitoyennes ont été touchées par la déflagration, vers l'ancienne école de Caroubier. Sur les lieux, certaines familles nous ont déclaré que «pendant toute la nuit on grelottait de froid, on demande aux responsables concernés d'être relogés ailleurs». «J'ai été obligé d'emmener mes enfants chez de la famille. Il faisait un froid terrible. L'endroit est invivable», nous a indiqué un autre sinistré. Selon le représentant de l'APC chargé de cette opération, les lieux où sont prises en charge les familles est en cours d'aménagement. A la rue Jemmapes, un sexagénaire a déjà évacué sa maison qui menace de s'effondrer. Les débris et les décombres jonchaient hier matin encore les ruelles d'Alger et de Jemmapes, un spectacle désolant. Les services de la protection civile continuaient leur travail sur les lieux, travail rendu moins pénible que la veille en raison de l'amélioration des conditions climatiques. Selon un officier de police, rencontré sur les lieux, une équipe est d'astreinte 24h/24 pour assurer un gardiennage sans interruption des objets et autres effets vestimentaires des familles sinistrées. «Nous n'avons permis à personne d'accéder aux lieux. Et les objets sont listés et récupérés par la police et la protection civile», nous a-t-il déclaré. La Sonelgaz a dépêché une équipe de Constantine pour ouvrir une enquête afin de déterminer l'origine de la déflagration. Un détendeur qui était accroché à un mur à moitié détruit d'une habitation limitrophe, soupçonné par les citoyens d'avoir été la cause de ce désastre, a été enlevé et pris par les agents de Sonelgaz. Une cuisinière appartenant aux sinistrés fait partie des objets suspectés. Même les services d'assurance se sont déplacés sur les lieux avec un expert pour visiter le site et déterminer les responsabilités de chacun dans cette situation. Pour la population au niveau de la vieille ville qui avait été privée d'électricité et de gaz, les services de la Sonelgaz ont rétabli l'alimentation. Mais toute la zone touchée par l'explosion est restée encore isolée. «Car il y a des détendeurs de gaz et des conduites qui ont été soufflés», nous raconte un groupe parmi les victimes du sinistre. Dans notre entretien avec eux, on apprend par ailleurs que le père de la famille entière décimée (4 membres) Boukhatem Yacine a été enterré au cimetière de Ben M'hidi, dans la wilaya d'El-Tarf, tandis que sa femme âgée de 23 ans qui était enceinte de cinq mois et ses deux enfants ont été évacués de l'hôpital pour être enterrés à El-Eulma. Les corps des deux autres victimes, Mme Nassima Maizi, 47 ans, et sa fille Zidane Rayane, âgée de 9 ans, ont été enterrées à Annaba. Enfin, selon les services de la protection civile, une fois l'opération d'évacuation achevée, il sera alors procédé au ramassage des gravats et probablement à la démolition de pans des murs de la vieille bâtisse qui présentent un danger pour les passants. «On attend les instructions», explique ainsi un officier de la protection civile. Au niveau de l'hôpital Ibn Sina, les 7 blessés légers ont quitté l'hôpital le jour même de l'accident. La 8ème personne brûlée au 3ème degré est demeurée à l'hôpital où elle est en soins intensifs. Il s'agit du jeune Adel, âgé de 35 ans, marié et père d'un enfant âgé à peine de 30 jours. Ses jours ne sont pas en danger.
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