Algérie

Analyse du jeudi




Tlemcen reste une cible pour le terrorisme Le groupe de soutien au terrorisme, démantelé la veille de ce mois de décembre dans la wilaya de Tlemcen et présenté à la justice, est un indicateur qui montre clairement que la situation sécuritaire dans la région risque à tout moment de se détériorer de nouveau. D’autant que le groupe en question était constitué d’une bonne trentaine d’individus et avait des ramifications dans, au moins, trois communes (Tlemcen, Ouled Mimoun et El-Gor). Composé d’hommes et de femmes qui détenaient des armes, notamment des fusils de chasse. Pris isolément, ce groupe pourrait être considéré comme un parmi tant d’autres qui sont régulièrement découverts et neutralisés et dont on a compté une quinzaine environ depuis le début de septembre dernier, coïncidant avec la fin officielle du délai de six mois que les mesures de la «Charte pour la paix et la réconciliation» ont accordé aux terroristes en activité pour abandonner leur aveuglement incurable. Mais replacé dans le contexte présent et en liaison avec une certaine agitation qui semble en latence tout au long de la frontière Ouest du pays, tout comme à l’Est, d’ailleurs, d’El-Oued à Annaba, notamment avec les nouvelles qui sont parvenues de Bechar, et particulièrement la neutralisation de terroristes à Benzireg (en juillet dernier) et Beni Ounif (en novembre), il y a lieu de s’interroger si le groupe de soutien de Tlemcen ne constitue pas, en fait, la tête d’un iceberg dans les profondeurs restent insoupçonnées.Depuis les débuts du terrorisme, la wilaya de Tlemcen, du fait de sa position frontalière, a constitué un enjeu crucial. Quand dans tout l’Ouest, le GIA, en pleine ascension criminelle, s’est limité à créer une seule katibat par wilaya, il n’a pas hésité à mettre en place pas moins de quatre pour Tlemcen à elle seule: El-Ahd, El-Wafa, El-Forkane et la katibat «itinérante» El-Khadra qui y faisait des séjours prolongés autour de l’»émir zonal». L’enjeu était tellement important que plus d’une fois les katibate de la même organisation se sont entretuées pour s’imposer l’une à l’autre pour un «contrôle territorial» sans partage. Et au moment de sa création, le GSC n’a pas eu la partie facile pour harmoniser les relations entre les résidus de ces katibat du GIA en totale décrépitude qu’il a tenté de regrouper en une seule à laquelle il a choisi un nom bien inspiré: «El-Oulfa», c’est-à-dire amitié, rapprochement, concorde... En dehors d’informations fiables et vérifiées, même si certains journaux ont lié le groupe de soutien démantelé à Tlemcen au groupe HDS, il reste que, jusqu’à preuve du contraire, et vu que le GSC a rallié le GSPC, c’est cette dernière organisation qui semble être présente à travers ce réseau dont il reste à découvrir le groupe terroriste lui-même pour qui il oeuvrait et qui semble se terrer. Depuis bien longtemps. Les dernières apparitions d’un groupe terroriste dans la wilaya de Tlemcen remontent au premier jour de l’année en cours à travers une embuscade au lieudit Gherghour, proche de la forêt Mizab dans la région de Sebdou, contre un patriote, Mohamed Lettani. Ce dernier, trois membres de sa famille et un voisin, à bord de deux tracteurs agricoles, avaient emprunté un chemin forestier pour collecter du bois de chauffage. Le groupe terroriste a rudement brutalisé et interrogé séparément les captifs avant de les relâcher en fin de journée. Le patriote, quant à lui, sera découvert, par les forces de sécurité parties à sa recherche, égorgé et mutilé. La question qui se pose aujourd’hui est de savoir si le réseau de soutien démantelé à Tlemcen est bien là où pourrait se trouver le groupe de terroristes auquel il était lié. Ensuite, il sera nécessaire surtout de savoir ce que ce groupe prépare.
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