Algérie

Amara Benyounès


« Il n?y a pas de guerre propre » Les meetings, même ceux animés par des ministres, qui se tiennent çà et là en faveur de la charte pour la paix et la réconciliation nationale sont contre-productifs », a estimé Amara Benyounès dans son allocution prononcée, jeudi dernier, à l?ouverture des travaux du conseil national de l?UDR tenus aux Andalouses, à l?ouest d?Oran. Il a considéré qu?une seule de ces personnalités politiques se trouve sur la ligne du président de la République. Dans la salle, on a chuchoté le nom d?Ouyahia, porte-parole du RND. « N?écoutez que les discours du Président », devait-il ainsi suggérer à l?assistance représentant 37 wilayas officiellement dotées de fédération. « A Constantine, nous avons vu un représentant de l?Etat embrasser un chef terroriste. Il y a quand même des limites ! », lance-t-il. Il s?étonne devant les réserves émises par un autre animateur de meetings, encore représentant de la République, qui veut attribuer à l?Etat un « taux », de 2 à 5% de responsabilité dans les tragiques événements vécus par le pays, mais aussi de permettre aux anciens responsables de l?ex-FIS de revenir sur la scène politique. « Que restera-t-il de la charte dans ce cas ? », s?est-il interrogé avant d?affirmer : « Pour de telles conditions, nous appellerons à voter non. » Hors de question pour M. Benyounès que l?Etat endosse une responsabilité car, d?une part, la crise est due à l?instrumentalisation de la religion et, de l?autre, le terrorisme islamiste a commencé avant l?arrêt du processus électoral. Il salue « les généraux qui ont eu le courage de procéder à l?arrêt du processus électoral ». « Nous sommes avec les patriotes », dit-il. Appelé à rejoindre l?estrade, Hadj Fergane, chef des Patriotes de Relizane, a été ovationné. Il fait partie des catégories qui, selon le porte-parole de l?UDR, ont contribué à sauver le pays. « Il n?y a pas de guerre propre », déclare-t-il en enchaînant sur le problème des disparus. « Une infime partie a été interpellée par les services de sécurité et nous sommes pour que ces cas soient jugés mais en aucun cas l?Etat n?est responsable », explique-t-il. M. Benyounès aborde l?épisode de Sant?Egidio pour dire : « A l?époque, le rapport de force était en faveur du GIA, mais aujourd?hui l?Etat est fort et généreux. » Il critique les signataires de cette plate-forme coupables, selon lui, d?avoir cautionné Anouar Heddam qualifié de « chef terroriste à l?étranger ». Dans un discours prononcé à Oran, Abdelaziz Bouteflika a dit qu?« (il serait) heureux si les Algériens accueillent avec du lait et des dattes ceux qui, n?ayant pas commis de crimes, sont à l?étranger et veulent rentrer au pays ». L?UDR soutient avec un « oui républicain » le projet de la charte et attend toujours son agrément. « Nous sommes la seule formation à avoir déposé la liste et le dossier de des membres du conseil national et il n?y a aucune raison pour que le ministère de l?Intérieur nous refuse l?agrément », indique M. Benyounès.


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