Algérie

Alors que les viticulteurs d’Aghlal exigent d’être payés




L’investisseur étranger court toujours... après son agrément Lors de la dernière visite qu’il a rendue, dimanche dernier, à la commune d’Aghlal, dans la daïra d’Aïn Kihel, le wali d’Aïn Témouchent a eu la surprise de voir débouler un groupe de viticulteurs, venus lui exposer les difficultés rencontrées pour se faire payer leurs récoltes livrées à un vigneron français exploitant une cave dans leur village. Ces viticulteurs parlaient au nom d’une centaine de leurs confrères en butte aux mêmes désagréments, après avoir livré leur production à cette cave, depuis les vendanges du mois d’août dernier. Convoqué sur place, le producteur de vin qui a ramené tout le matériel nécessaire de l’Hexagone, pour la mise en bouteille du produit de sa cave, a expliqué qu’il n’a pu écouler sa production, faute d’avoir pu obtenir l’agrément qui l’y autorise. Et c’est là où l’on se retrouve plongé dans les rouages d’une bureaucratie bien de chez nous et à laquelle ce partenaire n’est guère habitué. «C’est bien la peine d’inviter les investisseurs à s’installer chez nous, si c’est pour leur placer des entraves par des procédures qui ont fait leur temps», remarquera l’un des viticulteurs. Après enquête sur place auprès des directeurs concernés de la wilaya, le wali apprendra que l’exploitant de cette cave n’a pas fourni d’acte notarié de propriété et qu’il doit d’abord préparer un dossier confirmant l’acquisition de cette cave, ainsi que celle du terrain d’assiette sur laquelle elle est érigée. Sans cela, il ne pourra avoir ni acte ni agrément. «Pourtant, arguera le partenaire dépité, ce ne sont pas les clients qui manquent, puisque des Russes sont prêts à venir d’Oran pour nous acheter entre 200 et 300.000 hectolitres. Une fois que ce vin sera vendu, je m’engage à payer les viticulteurs», a-t-il promis. Ayant compris de quoi il s’agissait et que le problème ne sera pas facile à gérer, le wali a fait savoir aux viticulteurs que si l’Etat leur a donné des aides, il ne pouvait tout de même pas se substituer à eux pour écouler leur production. «C’est à vous de vous organiser pour vous débrouiller des clients et leur vendre vos récoltes. Il ne faut plus maintenant compter sur l’Etat, pour le faire à votre place», a-t-il conclu. En revanche, le wali leur a promis de réunir prochainement tous les concernés, notamment l’investisseur étranger, le DSA et le service des Domaines, pour tenter de régler ces problèmes d’acte et d’agrément, et ce, dans les plus brefs délais, la finalité étant que les fellahs soient rétribués de leurs efforts passés pour réussir leurs projets d’avenir.


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