Alors que le tribunal d’Alger ajourne le procès de Hassan Hattab

Jugement du chef du GSPC et de 30 terroristes à Batna La comparution de Hassan Hattab, l’ancien chef du Groupe salafite pour la prédication et le combat, devant le tribunal à Alger, a été ajournée au 17 avril de l’année en cours. Ainsi en a décidé cette juridiction devant laquelle il devait comparaître pour répondre des chefs d’accusation d’assassinats, constitution de groupe armé et actes terroristes. Il y a lieu de rappeler ici que Hassan Hattab a annoncé, dans des communiqués, qu’il renonçait à l’action armée et qu’il avait «opté pour la paix et la réconciliation» sans pour autant se rendre aux services de l’ordre comme cela était attendu afin de pouvoir bénéficier des dispositions prises par l’Etat dans le cadre de la charte pour la paix et la réconciliation. On fait observer que cet ajournement intervient alors même que le tribunal de Batna a entamé le procès de Abdelmalik D., chef du groupe salafite pour la prédication et le combat (GSPC) ainsi que de 30 autres terroristes jugés pour constitution de groupe armé. Dans ce même sillage, on apprend que le tribunal criminel d’Alger a condamné, par défaut, à la peine capitale, le dénommé Lariba Saïd, qui se trouve en état de fuite, pour appartenance à groupe armé. Cette même juridiction a ajourné une autre affaire dans laquelle sont impliqués 3 individus accusés de constitution de groupe terroriste, apologie du terrorisme, financement de groupes terroristes, faux et usage de faux et participation à l’assassinat de militaires de l’Armée nationale populaire (ANP), d’éléments des forces de sécurité, vols d’armement et atteinte à la sûreté de l’Etat. Il s’agit du groupe terroriste composé de Y.S., un ressortissant égyptien résident à Alger, de L.A. et de H.M., de nationalité algérienne. En raison de l’absence du défenseur de L.A., qui a réclamé la présence de son avocat, le procès au cours duquel les 3 compères devaient répondre de leurs actes a été ajourné au 10 avril prochain. Selon nos sources, l’affaire dans laquelle sont impliqués les 3 terroristes, remonte à 2005, année de leur arrestation à Bab Ezzouar à Alger. Dans ses aveux, Y.S., le ressortissant égyptien, plus connu sous le pseudo Aboudjihad, né en 1967 à Alexandrie (Egypte), qui possède deux logements dans la capitale et qui se trouve impliqué dans une affaire de constitution de groupe terroriste et apologie, reconnaît «être le responsable du recrutement de volontaires algériens pour aller combattre en Iraq». Selon l’acte de renvoi, il se chargeait «de tous les frais de leur voyage d’Algérie et jusqu’à leur entrée en Iraq» comme il a «falsifié les pièces d’identité, passeports et cartes d’identité algériennes». Au cours de l’enquête, il s’est avéré que le dénommé H.M., avait rejoint le groupe armé Houmat Addaâwa assalafia qui activait en 1997 dans les monts de Relizane. Ce dernier a déclaré avoir participé à une action terroriste dans la wilaya de Chlef à l’issue de laquelle il a contracté une maladie. Concernant le ressortissant égyptien Y.S., H.M. a assuré que ce dernier l’a transporté dans une clinique privée pour y recevoir une opération chirurgicale dont les frais ont été supportés par le sujet égyptien qui lui a offert la fausse pièce d’identité découverte sur lui le jour de son arrestation par les forces de l’ordre. D’autre part, lors de son arrestation, le dénommé L.A. a déclaré avoir rallié les groupes terroristes en 1993 dans les djebels de Télagh, dans la wilaya de Sidi Bel-Abbès où il avoue avoir participé à plusieurs actions. Il a de même déclaré avoir connu le ressortissant égyptien Y.S. à la fin de 2004 aux fins de financement des groupes. Amina Saâd