Algérie

Ali Benhadj à la Maison de la presse



«Mon fils n’a pas rejoint le maquis» Le numéro 2 du FIS dissous, Ali Benhadj, a été encore une fois prié de voir ailleurs, hier, lorsqu’il s’est présenté à la Maison de la presse pour y rencontrer la journaliste du quotidien auteur d’un article paru avant-hier, affirmant catégoriquement que le fils de Benhadj, Abdelqahar, avait rejoint le maquis. Citant des sources sécuritaires, la journaliste a indiqué que le fils de Ali Benhadj, âgé de 18 ans, avait bel et bien rejoint les maquis du GSPC en se basant, cette fois-ci, sur les révélations du compagnon du fils de l’ex-dirigeant du FIS qui s’est rendu aux autorités avec «armes et bagages». Le déplacement de l’ancien troubadour du FIS au siège du journal El Watan est motivé, selon lui, par le fait que jusqu’à présent aucune autorité politique ou policière «n’a en sa possession pour l’instant une information confirmant que (son) fils a effectivement rejoint le maquis». Approché par quelques journalistes présents sur les lieux, Ali Benhadj, accompagné de son autre fils, improvisera une petite conférence de presse où il affirmera qu’il vient à peine de revenir du siège de la sûreté urbaine de Hai El-Djebel (Bourouba) où il a été reçu par le commissaire divisionnaire. Ce dernier, ne lui a fourni, selon Benhadj, aucune information confirmant ainsi les propos rapportés par la journaliste. «J’ai moi-même demandé ce matin (dimanche, ndlr) aux responsables de la sûreté de Hai El-Djebel (Bourouba) de confirmer ou d’infirmer cette information parue dans la presse et personne, je dis personne, ne m’a certifié officiellement que mon fils a bel et bien rejoint les rangs du GSPC. Comment se fait-il qu’une journaliste ait en sa possession de telles informations sécuritaires alors que moi, son père, je suis tenu de connaître ces informations à travers la presse? Je persiste et signe, la responsabilité de la disparition de mon fils incombe totalement à l’Etat algérien. Si j’ai déclaré auparavant que ce sont les services de sécurité qui sont derrière la disparition de mon fils, c’était une façon pour moi de dire que l’Etat est responsable de toute disparition quelle que soit la personne. Regardez ce qui se passe au Danemark ou encore tout près de chez nous en France lorsque a éclaté la crise des banlieues. Les politiques de tous bords ont montré du doigt l’Etat français et non les parents. C’était ça mon but: responsabiliser l’Etat algérien et rien d’autre. Aujourd’hui, je le dis solennellement, si je m’aperçois que mon fils a réellement rejoint le maquis je le dirai haut et fort», a-t-il déclaré. L’ancien dirigeant du FIS a été également empêché, selon lui, de tenir une conférence de presse pour clarifier la situation. «Pourtant, dira-t-il, Mezrag Madani ou encore Abrika ont bien tenu des conférences de presse ici même dans l’enceinte de la Maison de la presse sans qu’on leur demande s’ils sont membres de tel ou tel parti politique. L’opinion publique doit savoir également que les dix interdits qui me frappaient ont été levés. Donc, je ne vois pas pourquoi on m’interdit de m’exprimer ou de prendre la défense de mon fils». Par la même occasion, il n’omettra pas de signaler qu’il est parti voir, il y a dix jours, les responsables du tribunal militaire de Blida pour récupérer un document attestant qu’il a bien été détenu pendant douze ans en prison. Ce document devra l’aider, selon lui, à déposer son dossier pour bénéficier «soit d’une intégration, d’une retraite ou d’une indemnisation au titre de la charte pour la paix et la réconciliation nationale». Il avouera qu’il n’a pas réussi à obtenir ce fameux document de même qu’il n’a pas réussi à obtenir une entrevue avec le Chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, au siège du FLN à Hydra. «Il m’a fait attendre longtemps avant de s’éclipser», indiquera-t-il. Selon la version de la journaliste, un repenti a remis son pistolet automatique et révélé son «histoire» avec le fils de Ali Benhadj aux services de sécurité qui l’ont recueilli. Sa reddition aux services de sécurité a été décidée, ajoute la journaliste, «après que l’émir de la région l’a convoqué pour des raisons qu’il dit ignorer. Pris de panique, il aurait pris la fuite en profitant d’un moment d’inattention des terroristes qui assuraient la surveillance du campement».


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