Algérie - Elevage

Algérie - NAÂMA: Sale temps pour les éleveurs


Algérie - NAÂMA: Sale temps pour les éleveurs


Sale temps pour ne pas dire que rien ne va plus, pour les éleveurs des wilayas steppiques de Naâma et d’El-Bayadh, mais pas uniquement. Tous les éleveurs opérant sur les Hauts-Plateaux sont dans la même galère en raison d’une sécheresse extrême.

Devant les prix en baisse du mouton et d'une hausse en perspective de l’aliment du bétail, oscillant actuellement entre 3.500 et 4.000 DA le quintal du mélange (son/orge), une mafia détentrice du monopole du marché informel, des spéculateurs spécialisés dans la commercialisation de ce produit vital pour le cheptel, une pluviométrie précaire; les éleveurs qui affrontent également les maladies zoonoses qui infectent leurs animaux, continuent à manifester leur mécontentement en interpellant les autorités locales.

Ils exigent que cessent ces passe-droits et s’interrogent «comment ces spéculateurs et ces intermédiaires se procurent-ils de l’aliment du bétail destiné principalement aux éleveurs et qui leur arrive, en troisième voire quatrième main au prix double, parfois triple»?

Une situation qui persiste, et ce, malgré les sit-in et les protestations organisés à chaque fois par les éleveurs devant les structures agricoles concernées par le contrôle de la vente illégale du produit.

Notons que dans la wilaya d’El-Bayadh, un projet de construction d’une infrastructure de stockage de l'aliment du bétail, pour l’approvisionnement sur place, a été lancé en 2014, alors que les travaux de réalisation n’ont pas encore atteint les 50%; alors que dans la wilaya de Naâma, l'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) de Saïda, compte ouvrir une structure avec des antennes pour Mécheria, Aïn-Séfra et Mekmen-Benamar.

Une décentralisation tant attendue par les agriculteurs et les éleveurs de la région qui devra contribuer localement aux besoins en céréales à des prix subventionnés par l’État.

En somme, le supplice de milliers d'éleveurs continue. En fait, seule une clémence du ciel pourrait atténuer leurs souffrances.

Rappelons que l’effectif animalier dans ces deux wilayas, avoisine les 4 millions de têtes ovines, pour près de 16.000 éleveurs.



Photo: ©M.Z / PPAgency

B. Henine


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