Aïn Témouchent Hammam Bouhadjar affiche complet

Jamais la ville des thermes n'a connu uneaffluence aussi remarquable de touristes venant de France et de l'intérieur dupays que cette année. L'observateur attacherait une importance particulière auxvacanciers du sud-ouest de l'Algérie. Pourquoi donc principalement ces derniers? S'autorisent à se demander d'autres, poussés par la curiosité de savoir. Eneffet, ce n'est pas uniquement leur nombre qui les font distinguer mais, envérité, ces derniers ne voyagent pas seuls mais en familles entières. C'estcette particularité là que l'on veut mettre en évidence et qui intéresseplusieurs parties. Les pouvoirs publics, les promoteurs du tourisme nationaldans sa tendance sud-nord et les détenteurs de structures d'accueil etd'hébergement sont les premiers à vouloir accorder de l'intérêt aux afflux desgens du sud. A partir de la mi-juin et jusqu'au 1er août, les structureshôtelières existantes à Hammam Bouhadjar (complexe et hôtels) affichaientcomplets. Même l'auberge des jeunes ne faisait pas exception à la règle cetteannée. Egalement les commerçants et les transporteurs n'étaient pas en mesurede répondre aux sollicitations de tous ces afflux. Des fois, à 14 heures, onconstate la rupture de plusieurs denrées alimentaires et principalement le painet le lait. Même la petite monnaie (pièces de 50, 20, 10, 5 et 1 DA) a connuune pénurie difficile à expliquer. Certains commerçants se replient vers lesmosquées, le vendredi, quand c'est le jour de la collecte autorisée ou vers lesmendiants pour se procurer de la monnaie. Pour connaître un peu l'attrait etl'engouement qu'a offert la cité des bains et des saints, l'observateur n'aqu'à stationner au crépuscule en face du «Petit Vichy» (jardin public) pourmesurer l'importance des afflux. Composé de sites archéologiques magnifiques,de falaises ruisselantes d'eau thermale aux effets thérapeutiques nombreux, destalagmites et stalactites superbes et attractives et de grottes fantastiqueset pittoresques, le «Petit Vichy» est un espace de divertissement, de détenteet de repos qui draine des foules venant de tous les coins du pays, si l'ons'amuse à lire les plaques d'immatriculations des bus et voitures enstationnement sur plusieurs centaines de mètres. Il a fallu cette affluenceexceptionnelle de touristes pour comprendre que les structures d'accueil sontinsuffisantes, non pas uniquement dans le domaine de la disponibilité de lits,un fait révélateur certes, mais aussi en terme de commodités d'accueil et deprise en charge effective. Et l'on s'étonne maintenant pourquoi «le séjour chezl'habitant» a pris une proposition ayant suscité l'intérêt de beaucoupd'observateurs, cette année.Faute de mieux, ceux en quête d'un closquelconque se contentent du peu pour peu qu'ils ne retournent pas bredouilleschez eux le même jour de leur arrivée. Avec tout ce qui a été dit sur lescolonnes des journaux et les appréciations des rapports des services concernés,«le séjour chez l'habitant» est devenu par la force des choses une formule à nepas rater pour des dizaines de familles du sud venues passer leurs vacancesdurant les lourdes canicules des mois de juillet et août. Encore une fois, laville des thermes a été accueillante, bienveillante et cordialement ouverte auxnombreux touristes venus la visiter, nonobstant les insuffisances en structuresappropriées et adéquates. C'est un indicateur de taille aux investisseursdésirant promouvoir le tourisme thermal élargi aux dimensions culturelles,culinaires, architecturales, thérapeutiques et civilisationnelles. Lescollectivités locales sont avisées, elles doivent bouger positivement.