Algérie - Revue de Presse

Visite de travail à Annaba Ces dernières 48 heures, plusieurs représentants du département Maghreb de la Banque mondiale ont visité Annaba. Au siège de la Chambre de commerce et d?industrie Seybouse, où ils avaient été reçus par les responsables, ils ont discuté avec des chefs d?entreprises, d?institutions et d?organisations patronales. Ceux-ci étaient porteurs de revendications économiques profondes et des difficultés auxquelles ils sont confrontés. Dans les expressions de leurs interlocuteurs de Annaba, les représentants de la Banque mondiale ont relevé une évolution des mentalités vers la mondialisation des uns et le bon sens dans la démarche économique des autres. Tout en soulignant la valeur stratégique que l?Algérie représente sur l?échiquier de la Banque mondiale, le directeur de la Banque mondiale au Maghreb a estimé qu?elle bénéficie de riches potentialités et n?a plus besoin de l?argent de la Banque mondiale pour le développement de son économie. De ce contact et des discussions avec ses interlocuteurs à Annaba le représentant de la Banque mondiale n?a pas manqué de relever la motivation qui les anime en leur qualité de techniciens de la machine économique des régions de l?extrême est du pays. Comme il a eu tout le loisir de les écouter poser leurs problèmes dans leurs contacts avec les banques et celui lié aux subventions que, contrairement à tous les pays du monde, l?Algérie n?accorde pas à ses exportateurs. Les représentants de la Banque mondiale ont inventorié certains blocages. Tels le taux d?intérêt bancaire élevé et la perte de change qui menacent d?asphyxie nombre de secteurs d?activité. Les hôtes de Annaba, qui la veille avaient visité plusieurs sites industriels, ont noté la mise en accusation des banques algériennes et le titre de capitale de l?acier, du papier, du concentré de tomate et des médicaments attribués à Annaba par les acteurs économiques. « Il s?agit d?institutions financières impavides, mais sûres de percevoir leurs fins de mois. Elles se refusent à prêter soit parce qu?elles sont percluses de mauvais prêts. Soit parce que leurs gestionnaires, étant incompétents, préfèrent ne rien prêter du tout. Mais quand il s?agit d?import, ces banques ouvrent grandes leurs caisses », a indiqué M. Saïdani, exportateur de liège. Il a également soulevé le retard mis par les banques à créditer les comptes des montants générés par les exportations. Abdelaziz Khellout, industriel spécialisé dans la production de papier, a, quant à lui, posé le problème des 600 milliards de dinars gelés dans les banques et le taux d?intérêt bancaire insupportable appliqué. « Face à une telle situation que peut faire la Banque mondiale ? », s?est interrogé M. Boushaba, président régional de la Confédération du patronat algérien. Rien ou presque rien si l?on se réfère à la réponse donnée par le représentant de la Banque mondiale : « La Banque mondiale n?a aucun pouvoir. Elle ne fait que conseiller, orienter et offrir des services. C?est beaucoup plus pour vous écouter, recenser les problèmes auxquels vous êtes confrontés que nous sommes ici. » C?est justement dans cette optique que les participants à cette rencontre ont interpellé la Banque mondiale sur les risques Algérie exagérés à dessein et grossis à chaque fois que de besoin par certains médias. « Ces médias, notamment ceux de l?Hexagone, sont payés pour aggraver autant que faire se peut le risque Algérie qui n?existe presque plus. Ce risque est beaucoup plus fort ailleurs dans d?autres pays dont ceux du Maghreb et d?Europe. La stratégie de ces médias et de leurs commanditaires est de faire en sorte que les investisseurs étrangers évitent notre pays », a estimé M. Khellout. D?une rare médiocrité, l?intervention du président de la Chambre d?agriculture n?a pas permis au représentant de la Banque mondiale de cerner les problèmes des agriculteurs de Annaba.
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