Algérie

Aïn Témouchent Formation professionnelle : une déperdition qui cache une autre



Lors de sa dernière visite qu'il a effectuée à Béni-Saf où il s'est entretenu avec les cadres du centre de formation professionnelle, quelques jours seulement avant la tenue des dernières élections présidentielles, le ministre de la Formation et de l'enseignement professionnels, M. Hadi Khaldi, en réponse à une question qu'on lui a posée et qui avait trait à la coopération étrangère, paraissait favorable au recrutement d'enseignants et professeurs pour combler le déficit avéré important notamment en ce qui concerne les nouvelles filières hors BTPH. A priori, ce segment qui constitue l'épine dorsale de la formation et l'ossature centrale de l'enseignement a besoin présentement d'une prise en charge effective et pour lequel l'on ne doit pas lésiner sur les moyens à mettre en oeuvre pour que le secteur réussisse dans ses missions et attributions qui lui sont dévolues. «Il faut changer l'idée préconçue au niveau de la formation professionnelle», avait précisé le wali d'Aïn Témouchent, M. Bouderbali Mohamed, lors du commentaire qu'il a fait à l'issue de la lecture de l'exposé sur la situation du secteur lu par la directrice de la Formation. L'autorité de la wilaya avait insisté plus précisément sur l'attractivité des jeunes en direction des filières porteuses «offrant du travail» et permettant aux produits de la formation de «s'imposer sur le marché» national de l'emploi. Ce n'est pas toujours le cas et les efforts doivent se faire sur la base de cette donnée capitale. Le chef de l'exécutif, poursuivant son commentaire s'est interrogé que deviendront «les 1.500 produits de la formation professionnelle ?», s'agit-il «d'une autre opération qui va s'ajouter à la déperdition scolaire ?». Il faut cadrer les prospections et le développement du marché de l'emploi avec ce qui va se réaliser dans quelques années, une orientation qu'il a donnée en prévision des grands chantiers qui vont s'ouvrir très prochainement avec les projets mixtes relatifs à MEDGAZ, l'usine électrique, la station d'épuration, l'usine de dessalement d'eau de mer, l'unité d'aluminium et d'ammonium et autres qui vont voir le jour avant la fin 2009. La directrice ne s'est pas gênée d'entendre de temps à autre des observations de taille que ses homologues ont faites. «Nous avons des stagiaires et pas de produits finis» et les entreprises «ne jouent pas souvent le jeu» et de ce fait, «l'apprenti est carrément perdu». L'expérience des sections détachées et la mise en pratique des stagiaires dans des entreprises ainsi que les réticences affichées par ces dernières à l'égard des produits de la formation ont fait l'objet de discussions par les membres de l'exécutif à l'issue desquelles le wali avait annoncé la tenue de journées d'études.
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