Aïn El hammam

Une campagne visant à recenser les besoins des arboriculteurs en arbres fruitiers a été initiée il y a quelques jours au niveau de la commune de Aïn El Hammam par la direction des services agricoles de Tizi Ouzou.Cependant, l'information n'a été portée à la connaissance de la plupart des arboriculteurs que tardivement par quelques chanceux qui en ont été informés par le «bouche à oreille». Point d'affichage, comme de coutume, sur les murs de la ville et des villages.Ce qui n'a pas manqué de créer le mécontentement, voire le courroux des paysans qui attendaient une telle opération depuis longtemps. Du coup, ils se demandent qui a pu bénéficier de ces quotas de cerisiers et d'oliviers devant être répartis équitablement sur les arboriculteurs dont les vergers ont été détruits par le capnode ou les incendies. La plupart des paysans de la région qui pratiquent une agriculture familiale sont des démunis, incapables d'acheter des arbres fruitiers qui dépassent 1200 DA l'unité au marché.Leur seul espoir de reconstituer leurs vergers repose sur l'aide de l'Etat. Même si, comme certains l'affirment, les quotas alloués à Aïn El Hammam sont insuffisants, «rien n'explique que la distribution se fasse en catimini», dira un agriculteur qui suggère qu'«il aurait été plus judicieux d'associer les comités de villages, seuls capables de dresser les listes des besoins et des personnes dont les champs sont dévastés».