Afin d’éviter la mutilation des enfants

Les circoncisions collectives hors structures sanitaires interdites A titre préventif et afin d’éviter aux enfants d’être mutilés, la direction de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, a décidé d’interdire les circoncisions collectives des jeunes garçons hors des établissements hospitaliers. A cette fin, la DSPRH a adressé au président des œuvres sociales de la commune d’Oran une note dans laquelle elle insiste sur l’observation des nouvelles dispositions et de la nécessité du respect des conditions sanitaires pour le sain déroulement de telles opérations. En effet, les familles oranaises ayant pris pour habitude de circonscrire leurs enfants pendant la saison d’été, il a été constaté que, souvent, l’hygiène sanitaire n’est pas respectée.Selon le communiqué de la direction de la santé, conformément à l’instruction du ministère de la santé, les circoncisions doivent obligatoirement être pratiquées dans les établissements centraux de santé, publics ou privés soient-ils et par des chirurgiens spécialisés en la matière. Selon nos sources, les nouvelles dispositions réglementaires visent à préserver la santé des enfants devant subir ces opérations prescrites par la Sunna, notamment à l’occasion de circoncisions collectives. A ce sujet, on rappelle que de nombreuses associations à caractère social ou autre organisent, couramment, à la circoncision collective de centaines d’enfants à la fois ce qui impose la stérilisation les outils et la prise en compte de l’état de santé et du psychique de l’enfant concerné. Pour ces raisons, cette pratique est interdite en dehors des structures sanitaires. On rappelle aussi que cette décision, entrée en vigueur l’année passée, n’a pas été totalement respectée. On signale à ce sujet que le service de dermatologie et celui de l’infectieux ont enregistré, l’année dernière, plusieurs dépassements. En effet, assure-t-on encore, des pénis de petits enfants ont été mutilés parce que l’opération a été mal pratiquée ou parce que les outils n’ont pas été stérilisés. Souvent, fait-on remarquer, c’est la procédure traditionnelle avec utilisation des ciseaux qui a cours. Pour plus d’assurance, la circoncision aux rayons laser ne présente aucun risque de complication et permet un rétablissement plus rapide comme cela a été prouvé lors d’expériences précédentes. Pour une meilleure information des populations, on signale que de nombreuses cliniques se sont spécialisées dans ce domaine moyennant 4000 dinars, ce qui fait que de plus en plus de familles y recourent pour préserver la santé de leurs chérubins dont certains ne dépassent guère l’année. Ceci n’est malheureusement pas le cas pour tout le monde puisque les familles à revenus faibles préfèrent les circoncisions collectives où elles n’ont rien à payer mais où le risque encouru par l’enfant est bien réel. Par Aïd A.