Aârchs de Bejaia

«L’insécurité est instrumentalisée» «La question de l’insécurité en Kabylie est instrumentalisée aux fins d’assurer le retour de la Gendarmerie nationale et de normaliser une région génitrice de luttes pour la défense et la promotion de la citoyenneté», ont estimé hier les Aârchs de Bejaia dans une déclaration rendue publique à l’issue de la rencontre tenue jeudi dernier à la Maison de la culture de Bejaia. Commentant l’interpellation et la tentative d’assassinat dont avait fait l’objet récemment le délégué de Tizi-Ouzou, ses camarades de Bejaia pensent que les auteurs ne sont autres que «la mafia locale» et que leurs actions «s’inscrivent dans le registre d’intimidation pour faire taire la mobilisation citoyenne et assurer ainsi à la débauche une expansion inexorable.» Cette situation, relèvent encore les Aârchs, «vise à déblayer le terrain au retour des gendarmes», et constitue «un témoignage probant des velléités de mettre au pas le mouvement citoyen et faire taire toute contestation citoyenne.» Plus loin, les Aârchs soutiennent que «le rassemblement des forces de progrès est une exigence politique». C’est dans ce registre qu’ils ont inscrit les conférences de wilaya prévues pour le jeudi prochain à Bejaia.Ainsi donc, les Aârchs feignent encore d’ignorer la réalité de l’insécurité grandissante dans la région de Kabylie et continuent à s’opposer au retour d’un corps de sécurité qui n’a jamais quitté les lieux. Aussi, à défaut de se mobiliser pour exiger davantage de sécurité dans une conjoncture pleine d’incertitudes, les Aârchs poursuivent leur opposition, tout en ne proposant rien en lieu et place, sauf la mobilisation citoyenne dont le fléchissement est pourtant des plus criants.